Avant les matches, et par tradition, les coaches ont souvent l’habitude de donner leur cinq majeur. Brad Stevens, lui, n’en fait pas partie. Pourquoi ?
« Personne ne m’a donné la règle », se justifie le coach des Celtics. « Ils m’envoient faire la session média et personne ne m’a dit qu’il fallait le faire. »
Malin, Stevens a pu utiliser un rapide effet de surprise pour lancer dans son cinq majeur Aron Baynes à la place de Marcus Morris. De la taille et du poids pour contrer l’impact de Tristan Thompson, très bon dans les rencontres à Cleveland.
« L’objectif de ce changement était de jouer un peu plus grand », confirme Stevens. « Mais c’était aussi d’avoir deux ailiers sur le banc, et comme ça on pouvait faire des rotations autour des temps-mort. On savait que Morris et Marcus Smart allaient beaucoup jouer. »
Les Celtics ont parfaitement trouvé la parade pour bousculer les Cavaliers. Baynes (six points, sept rebonds, trois contres) a clairement gêné Thompson – un point, six rebonds -, totalement englué face à la puissance et la présence du pivot. Boston a été plus solide au rebond, et davantage capable de courir sur les transitions.
Surpris, les Cavaliers n’ont pas réellement réussi à se relever du 32-19 dans le premier quart-temps.
« Avec ce qui s’est passé dans les matches 3 et 4, quand Tristan dominait sous le cercle, commencer avec Baynes, plus costaud, avec Al Horford était une bonne idée », reconnaît Tyronn Lue. « Et Morris a réalisé un bon match en sortie de banc. Donc c’était la bonne chose à faire. »
De plus, les automatismes sont totalement présents puisque les Celtics ont évolué avec ce cinq majeur toute la saison. « C’est le cinq majeur qu’on a le plus utilisé », rappelle Horford. « C’était très bon défensivement. Ils se sont adaptés après le Game 1 et on est resté bloqué avec les mêmes joueurs. Ce changement a joué en notre faveur. »
C’est désormais à Lue de répondre dans le Game 6 puisqu’on imagine mal Stevens ne pas renouveler l’expérience, surtout à l’extérieur.