Progresser comme leaders : la prochaine mission de John Wall et Bradley Beal

Les Wizards ont à nouveau vécu une saison des plus instables. Si la blessure de John Wall pendant 41 matchs a évidemment pesé lourd dans cette inconstance chronique, il revient également aux leaders de cette équipe de Washington d’assumer leurs responsabilités.

En l’occurrence, John Wall et Bradley Beal n’ont pas réussi à tenir leur groupe cette saison. Il y a eu trop de problèmes relationnels dans les vestiaires pour faire l’union sacrée en playoffs. 

« C’était super, mais difficile par moments car en tant que leader, il ne faut jamais se relâcher. Pas un jour de vacances », affirme John Wall sur Yahoo. « C’est une marge de progression pour moi. Même quand tu n’es pas de bonne humeur ou que ça ne va pas fort, il faut tout de même être un bon leader. C’est une des leçons de cette saison. »

Reconnaissant aisément que son absence des parquets n’a pas aidé non plus à asseoir son message auprès de ses coéquipiers, Wall a aussi reçu un coup de main de Beal. Le néo All Star des Wizards a de fait assumé une bonne partie du leadership quand Wall était sur le flanc… mais ça n’a pas été de tout repos pour Beal qui a fini par demander le retour de Wall aux affaires le plus rapidement possible, après avoir déjà zappé trois conférences de presse d’après match lors de trois défaites face à des équipes moins bien classées.

« J’ai beaucoup appris, en étant l’option n°1 sur les scouting reports chaque soir et en ayant à mener l’équipe quand John était blessé. J’ai traversé beaucoup de moments difficiles et d’adversité. »

« On est censé être capable de parler à ses frères »

Pas encore au point, Wall et Beal sont des leaders en apprentissage. Avec Scott Brooks qui a continuellement exhorté ses troupes à montrer davantage de cohésion collective, les Wizards ont encore du pain sur la planche pour l’intersaison.

« On a eu des réunions chaque saison depuis que je suis là », confirme Wall. « Parfois, ces réunions sont restées dans notre vestiaire et on a avancé. On a eu des réunions où on s’est dit les choses et on tourne la page. On est une équipe et on est des frères, et on est censé être capable de parler à ses frères. Il y aura des disputes, des accrochages mais il faut le faire. Si on ne se sent pas capable de parler parce que c’est vu négativement, c’est là que les problèmes surviennent. »

Alors que Marcin Gortat semble plus que jamais sur le départ, Washington va avoir du ménage à faire dans son effectif avec pas mal de relations au point mort, ou carrément au point de non retour.

« On peut corriger ça », maintient Wall. « Certains gars peuvent accepter de se faire crier dessus et d’autres pas. Il faut savoir comment parler aux gars car certains peuvent être offensés. C’est difficile à équilibrer. Parfois, on a un problème avec quelqu’un et on peut en parler mais une fois sur le terrain, tout ça est sur le côté car on doit gagner. Certains gars ne peuvent pas fonctionner comme ça. Et ces problèmes peuvent envahir le terrain si on ne joue plus en tant qu’équipe. »

C’est ce qui semble être malheureusement arrivé pour les Wizards. Pas assez unis en coulisses, ils ont fini par être dépassés face aux Raptors qui comptent eux sur un effectif cohérent jusqu’au 11e voire 12e homme. Respectivement à 27 et 24 ans, John Wall et Bradley Beal savent ce qui les attend pour la saison prochaine…