Rajon Rondo n’aime pas son surnom fabriqué pour les playoffs

En plongeant dans la hiérarchie salariale des Pelicans de la Nouvelle Orléans, Rajon Rondo ne figure qu’au 8e rang… derrière Solomon Hill, E’Twaun Moore ou même Alexis Ajinça !

Mais le meneur vétéran, ancien champion avec les Celtics, a accepté de signer pour 3.3 millions de dollars la saison car il a obtenu autre chose, bien plus important à ce moment de sa carrière : les pleins pouvoirs à la mène.

« On est aussi bon que le coach nous laisse l’être »

« On a parlé, on a beaucoup parlé [l’été passé] », explique Alvin Gentry dans le New York Times. « Je lui ai dit que je voulais qu’il gère l’équipe, et j’ai souvent utilisé Steve Nash en exemple. Avec Rondo, il faut être complètement honnête selon moi. Même si c’est quelque chose qu’il n’aime pas entendre. Il doit simplement sentir qu’il a la confiance de son coaching staff. Quand on a un meneur aussi intelligent, il faut le laisser mener l’équipe. »

Pas à l’aise du tout chez les Mavericks qu’il a quittés en pleins playoffs en 2015, et à peine plus chez les Bulls qu’il a tout de même menés à deux succès en playoffs l’an passé avant de se blesser, Rajon Rondo a trouvé à La Nouvelle-Orléans le havre de paix qu’il lui fallait pour se relancer.

« Si vous mettez les bonnes pièces autour de Rondo, il a prouvé qu’il était un champion », évalue aujourd’hui Rick Carlisle. « On n’avait pas le bon personnel autour de lui pour que ça marche à Dallas. La vérité, c’est qu’on était probablement pire pour lui que lui pour nous. Il a aidé La Nouvelle-Orléans à devenir un opposant très effrayant au deuxième tour. »

Face aux Blazers, au premier tour des playoffs, Rajon Rondo a tout simplement été ébouriffant. Il a contribué à étouffer Damian Lillard dans son duel direct, tout en faisant parfaitement tourner la boutique avec 11 points, 13 passes et 7 rebonds de moyenne sur ces quatre manches sèches. Mais ne parlez pas de « Playoffs Rondo » à Rajon le rageux…

« Playoffs Rondo n’existe pas, et à vrai dire, je déteste ce truc ! J’ai fait ce que j’ai fait par le passé. J’ai laissé parler mon jeu. Quand j’ai un certain nombre de minutes et que les coachs me laissent jouer, je suis Rondo. Il n’y a pas de « Playoffs Rondo ». Demandez à n’importe quel joueur, on est aussi bon que le coach nous laisse l’être. »

« Je veux être GM, et aussi head coach »

Expliquant donc en filigrane qu’il n’était pas lui-même pour ses passages à Chicago ou à Dallas, Rajon Rondo estime qu’il est à nouveau dans son élément sous la tutelle d’Alvin Gentry. Vétéran du circuit s’il en est, ce dernier apprécie particulièrement d’avoir Rondo pour prendre la température de son groupe. « Il n’y a personne dans ce vestiaire qui ne croit pas en lui. Mais je vais continuer à le coacher, encore et encore. Il respecte le coaching. Je le sais. »

Et pour cause, Rajon Rondo l’annonce tout de go : « Je veux être GM, et aussi head coach. Les deux pour sûr. » Déjà réputé pour son intelligence de jeu, voire son obstination à tout intellectualiser, le meneur maintient qu’il n’y a pas de différences entre son niveau de jeu en saison et en playoffs.

« La raison pour laquelle on est payé autant, c’est parce qu’on est capable de s’adapter. Je sais que je n’ai pas la meilleure image publique de la ligue durant ma carrière, mais en fin de compte, personne ne peut contester que je suis un gagneur. Si vous regardez mon parcours, on ne peut pas être quatre fois All-Star simplement à cause des playoffs. J’ai dû faire quelque chose en saison régulière. « Playoffs Rondo » est un mythe. Mais c’est vrai que j’aime ces grands moments. »

Mais Rajon Rondo ne peut jamais autant déployer son talent que durant les playoffs, lorsque les matchs se répètent face au même adversaire. C’est là que son QI fait le plus de dégâts. Qu’il l’aime ou non, « Playoffs Rondo » est le meilleur Rajon Rondo !