Un trou noir qui coûte cher aux Celtics

« On a bien joué dans les six premières minutes du match et la seconde mi-temps. Les dix-huit autres minutes de la première n’étaient pas bonnes. »

Sur les dix-huit minutes évoquées par Brad Stevens, son équipe a encaissé un 46-23 et a surtout arrêté de jouer au basket. Dépassés dès que les Bucks ont mis la machine en route dans le premier quart avec le soutien de leur public, les Celtics ont explosé en vol, proposant une bouillie de basket en attaque et un gros déficit d’envie en défense.

« Ils y sont pour beaucoup » tient à préciser Brad Stevens dans les colonnes du Boston Herald. « Encore une fois, Thon Maker a fait une grosse différence dans ce match. J’ai trouvé qu’on était mieux après la pause, même s’ils ont mis leurs premiers tirs. On faisait ce qu’on avait prévu de faire. »

Le coach a donc fini par trouver des solutions pendant la mi-temps mais quand ses hommes les ont appliquées sur le parquet, il était déjà trop tard : Boston perdait de 20 points. Enfin trop tard pour la plupart des équipes…

« Il faut jouer avec un énorme calme, vraiment. Il faut de grosses capacités pour pouvoir rebondir, gagner une possession et se concentrer sur la suivante. Ils nous ont déséquilibrés, mais on a recommencé à poser les barbelés. On a fait un gros boulot pour ça dans la deuxième mi-temps. »

Garder l’avantage du terrain à Boston

Comme depuis le début de la saison régulière, les C’s ont prouvé qu’ils étaient les rois du comeback mais malheureusement pour eux, ils ont fini par échouer aux portes de l’exploit cette fois ci, la faute à cette claquette de Giannis Antetokounmpo à cinq secondes du buzzer. « Il a fait une superbe claquette » reconnait Brad Stevens, « il s’est battu pour le ballon au milieu de nos gars, et c’est ce que font les grands joueurs. »

Touché à la cheville et bien contenu par les défenseurs adverses, le Grec avait été relativement discret jusque là dans le money time, jusqu’à son gros poster sur Al Horford en fait. Mais contenir le « Greek Freak » ne suffit pas pour l’arrêter.

« J’ai trouvé qu’on avait fait du bon boulot sur lui la plupart du temps, probablement meilleur que dans les autres matchs, et il est quand même à 12/20 aux tirs. On était meilleurs sur Middleton aussi, et on a joué plus comme on voulait le faire en deuxième mi-temps. »

Mais ça n’a pas suffi et mardi soir, à Boston, il faudra fournir une prestation pleine pour garder l’avantage du terrain.

« L’objectif c’est de prendre le Game 5 maintenant » lance Marcus Morris, passé rapidement à autre chose après son tir pour l’égalisation manqué. « Ils ont fait ce qu’ils devaient faire. On leur a donné du fil à retordre. Ils ont gagné et maintenant on rentre à Boston, où on joue très bien, et on fait le job. »