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Course au MVP : peut-on encore parler de lieutenants ?

Tous les mardis, la « course au MVP » vous propose un classement, prenant en compte l’ensemble de la saison, des 5 candidats potentiels au titre de Most Valuable Player 2011.

Aujourd’hui, nous nous intéressons au phénomène du « lieutenant ». Un terme qui existe depuis de nombreuses années en NBA, et qui rime rarement avec MVP.

Pourtant, cette saison, certains joueurs semblent décidés à bousculer la hiérarchie. Ont-ils une chance de remporter le trophée ? Favorisent-ils les joueurs plus esseulés ? C’est ce que nous allons voir ici.

Les résultats ont une importance primordiale lors de l’élection du MVP mais mettons les bilans de côté quelques minutes et plongeons-nous dans les 20 dernières années.

Commençons par quelques chiffres.

Deux joueurs de la même équipe dans les votes du MVP, ça existe ?

Lorsqu’on parle de lieutenants, il est intéressant de constater que, depuis le titre de Magic Johnson en 1990, deux joueurs d’une même équipe ont reçu des voix pour le titre de MVP  à 58 reprises, sans qu’aucun des deux ne remporte le trophée.

Lien de cause à effet ? Oui et non car, si le fait d’avoir un coéquipier dans le classement vous prive forcément de quelques voix, il est difficile de trouver un joueur qui serait passé à côté du trophée à cause de ces quelques voix manquantes.

En revanche, toujours depuis 1990, le phénomène inverse, c’est-à-dire deux joueurs d’une même équipe qui reçoivent des voix avec l’un des deux qui termine MVP, s’est produit à 8 reprises.

C’est arrivé trois fois lors des consécrations de Michael Jordan en 1992 (Scottie Pippen-9ème), 1996 (Pippen-5ème et Dennis Rodman-15ème) et 1998 (Pippen-10ème), et deux fois avec Steve Nash. D’abord en 2005 (Amar’e Stoudemire-9ème et Shawn Marion-14ème), puis en 2006 (Marion-10ème).

Les trois autres cas sont ceux de Kevin Garnett et Sam Cassell (10ème) en 2004, Shaquille O’Neal et Kobe Bryant (12ème) en 2000, Karl Malone et John Stockton (15ème) en 1997, et David Robinson et Rodman (12ème) en 1995.

Tous ces éléments nous permettent de tirer une conclusion simple et logique : le fait qu’un ou deux coéquipiers récupèrent des voix pour le titre de MVP ne vous prive pas automatiquement de ce trophée, et ceux que nous appelons les lieutenants ne sont jamais consacrés. Normal, c’est pour ça qu’on les appelle des lieutenants.

Jusqu’ici, rien de surprenant donc, mais la saison en cours pourrait apporter à cette règle l’exception nécessaire pour la confirmer.

L’exception parfaite : Kobe Bryant et Pau Gasol

Kobe Bryant est le seul joueur de cette liste à avoir vu l’un de ses coéquipiers recevoir le titre de MVP (O’Neal en 2000), et à l’avoir remporté par la suite (2008). Sera-t-il le premier à faire le chemin inverse ?

Imaginez, la saison est terminée et les Lakers ont tout écrasé sur leur passage. Si les stats de Bryant et Gasol étaient les mêmes qu’à l’heure actuelle, qui nommeriez-vous MVP ?

Certains diraient que l’Espagnol est le plus méritant. D’autres, que les journalistes n’oseraient jamais reléguer Kobe au rang de lieutenant.

Certes Kobe Bryant ne joue pas mal, au contraire. Il est d’ailleurs étonnant de constater qu’il marque plus et passe plus lorsque les Lakers perdent (29.5pts et 9.5pds), que lorsqu’ils gagnent (24.1pts et 4.2pds).

Cela s’explique notamment par le fait que Kobe Bryant semble avoir laissé les clés de la maison à Pau Gasol, exceptionnel en ce début de saison, mais qu’il reprend toujours les rênes de l’équipe lorsque ça va mal. (Pour compléter ces chiffres, je vous conseille de lire ou relire l’article de Dimitri sur l’impact de Gasol et Bryant cette saison)

Est-ce que la bonne réussite des deux joueurs pourrait tout simplement les priver tous les deux de ce trophée comme ce fut le cas à 58 reprises depuis 20 ans ?

C’est possible, mais force est de constater que Gasol a une vraie carte à jouer pour le moment. Ce qui serait une première dans l’histoire de la NBA.

Quoi qu’il en soit, Gasol, que beaucoup considèrent comme le meilleur ailier-fort (intérieur ?) de la ligue, ne mérite pas le simple titre de lieutenant.

Le cas des « Two Amigos »

C’était l’un des plus gros débats de l’été, qui de Wade ou de James (désolé Chris Bosh) serait le patron à Miami ?

Avant que la saison ne débute, vous étiez nombreux à penser, comme beaucoup de spécialistes, que le Heat resterait l’équipe de Dwyane Wade.

Quelque part, cela semble logique, mais il ne faut tout de même pas oublier que James est le double MVP en titre et donc, un candidat légitime à sa propre succession.

Néanmoins, le début de saison du Heat a confirmé nos intuitions. Quand Wade s’enrhume, c’est toute l’équipe qui tousse. C’est l’effet papillon comme dirait Benabar (pardon…).

Jugez plutôt. Lorsque le Heat perd, toutes les statistiques de James, sauf son pourcentage de réussite aux shoots, sont en hausse. Notamment ses points et ses rebonds (26.5pts et 8rbds contre 19.5pts et 4rbds lors des victoires). Evidemment, il ne faut pas oublier qu’il joue 10 minutes de plus lorsque le Heat perd, ce qui explique, en partie, cette hausse.

En revanche, chez Dwyane Wade, c’est le phénomène inverse qui se produit. Lui aussi joue plus lorsque l’équipe perd (8 minutes de plus), mais à l’inverse de James, toutes ses stats, sauf ses interceptions et ses lancers-francs, sont en hausse lorsque le Heat gagne.

Clairement, si le titre de MVP devait atterrir à Miami, ce serait dans les mains de Flash. Mais, en imaginant que ce soit le cas,  il serait quand même difficile de parler de lieutenant lorsque deux joueurs d’une même équipe comptent trois titres de MVP à eux deux (même si James les a remportés à Cleveland).

Que retenir ?

S’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, il faut bien avouer que le terme de lieutenant ne signifie plus grand-chose aujourd’hui.

Je n’ai utilisé que deux exemples, mais j’aurais également pu citer les Celtics (Allen, Garnett, Pierce, Rondo), San Antonio (Duncan, Parker) et d’autres encore.

Avec les concentrations de stars qu’on retrouve dans des équipes comme Boston, Miami et Los Angeles, le terme de lieutenant n’a plus de raison d’être, ou alors, nous allons également devoir commencer à nommer des colonels et des commandants.

Si cette saison marque peut-être la fin des lieutenants, elle peut aussi profiter aux joueurs plus « esseulés », en termes de MVP bien sûr.

Si les résultats suivent, je ne serais pas étonné de voir un Chris Paul, un Dwight Howard, voire un Deron Williams, très en forme cette semaine, terminer MVP.

Bien sûr, ces trois joueurs ne sont pas non plus seuls au monde, mais difficile de comparer David West ou Paul Millsap à Pau Gasol ou LeBron James.

Malheureusement pour eux, si l’absence de « lieutenant » peut aider à remporter le titre de MVP,  elle pourrait être difficile à pallier lorsqu’arrivera le temps de playoffs car, aussi étonnant que cela puisse paraître, Tim Duncan est le seul MVP de ces dix dernières années à avoir remporté le championnat l’année de sa consécration individuelle.

Steve Nash, Dirk Nowitzki ou encore LeBron James savent combien il est difficile de combiner titre de MVP et titre suprême.

Joueurs min pts reb pd int ctr bp % tirs % 3pts % LF
1 Chris Paul (1)* 33,7 17,6 5,1 10,1 2,8 0,1 2,2 51,4 44,4 86,4
2 Pau Gasol (3) 38,7 23,2 12,3 4,2 0,8 1,4 1,9 54,7 80,0
3 Dwight Howard (4) 32,7 21,2 10,9 1,5 1,0 2,8 3,2 57,4 00,0 53,3
4 Deron Williams (-) 39,7 22,2 4,7 10,2 0,9 0,2 3,9 46,6 37,0 83,6
5 Kobe Bryant (2) 33,3 25,2 5,8 5,3 1,0 0,2 3,1 43,5 31,9 85,2

Mentions spéciales (dans le désordre) : Monta Ellis, Dirk Nowitzki, Tony Parker, Rajon Rondo, Derrick Rose, Dwyane Wade

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