Des Kings à la couronne fanée

Onze défaite en vingt rencontres : le bilan à domicile des Kings cuvée 2005-2006 semble surréaliste tant la franchise de Sacramento a fait depuis 1998 de l’ARCO Arena une citadelle imprenable. Seulement voilà, à l’image d’une autre équipe en pleine désillusion, les Houston Rockets, les Kings semblent être maudits cette saison, enchaînant les blessures. Face aux Pacers dimanche, Bonzi Wells et Shareef Abdur-Rahim étaient toujours absents (respectivement depuis sept et cinq matches), retenus par l’infirmerie, tandis que Corliss Williamson devait lui déclarer forfait pour raisons personnelles.

Deux titulaires et le sixième homme, c’en était trop pour la troupe d’un Rick Adelman qui ne cherchait pourtant pas d’excuse après la déroute dominicale : « Nous n’avons pas joué avec un esprit de compétition. C’est dur à expliquer, je ne comprends pas. Ils ont d’entrée imposé leur rythme et nous n’avons pas répondu. Il va falloir que chacun dans le vestiaire se regarde en face pour essayer de comprendre ce qui se passe, pourquoi nous sommes si irréguliers ». « Nous n’avons eu aucune énergie. On n’a pas joué pour gagner. C’est une très mauvaise défaite », déclarait, un brin honteux, Jason Hart, auteur pourtant de son meilleur match de la saison (10 pts). Les prévisions du début de saison semblent donc se confirmer: ces Kings là ne font plus peur ni rêver, à mille lieux de l’équipe finaliste de conférence au basket loué par tous. La fin d’un cycle signifierait-elle le départ prochain de Rick Adelman ?