Les Sixers sortent le rouleau-compresseur à Brooklyn

Portés par un cinq majeur très productif (tous les joueurs avec au moins dix points inscrits), les Sixers s’imposent facilement au Barclays Center face à des Nets jamais vraiment dans leur match, et qui ont tout simplement craqué dans le dernier quart-temps (120-97). Plus que jamais, Philly peut rêver de la 3e place de sa conférence.

Philly, une mécanique bien huilée

Les Sixers démarrent de la meilleure des manières en imposant dès les premiers instants du match leur rythme, pour prendre un premier avantage (13-6). D’Angelo Russell tente de prendre le jeu à son compte, mais le trio Saric-Embiid-Simmons porte son équipe. En face, Rondae Hollis-Jefferson confirme qu’il a retrouvé ses jambes, et les Nets serrent la vis en défense.

Malgré tout, leurs adversaires gardent un petit matelas d’avance, sans vraiment trop forcer (25-17). Les Nets jouent par séquences, et n’arrivent pas à s’ajuster au jeu que leur imposent les joueurs de la Pennsylvanie. Ilyasova, puis Belinelli, extrêmement précieux depuis leurs arrivées au club, permettent aux leurs de prendre quatre possessions d’avance après le premier quart (37-25).

T.J McConnell prend la direction du jeu pour ce second quart, et distille trois passes décisives rapides pour le plus grand bonheur de ses coéquipiers. Mais au-delà de la fluidité de leur jeu offensif, c’est la défense des joueurs aux maillots blancs qui fait forte impression. Les Nets se cassent les dents sur le mur érigé par Brett Brown et ils n’ont pas de solution pour contrecarrer les plans des Sixers (49-35).

Temps mort pour les locaux, qui prennent l’eau de toute part. Philadelphie fait tourner, et Richaun Holmes montre les muscles sur deux actions consécutives, en écrasant un dunk sur la tête du pauvre Dante Cunningham, puis en bloquant le lay up de LeVert contre la planche (60-47). À la pause, les Nets sont menés de 10 points (70-60) mais l’écart aurait pu être bien plus lourd.

Les Nets tentent, puis s’écroulent

La seconde mi-temps démarre doucement, les deux équipes ratant un nombre incalculable de tirs. Les Sixers gardent malgré tout la main sur le match, et leur marge de dix points (78-68). Le retour de Robert Covington sur le terrain donne un coup de boost aux siens, mais les Nets ont l’air d’avoir retenu leurs erreurs de la première période.

La défense locale laisse moins d’espaces dans la raquette, et l’espoir renait peu à peu, avec seulement trois possessions de retard (86-77). Mais l’entrée en jeu de McConnell apporte un peu de folie au jeu des Sixers, un peu amorphe depuis l’entame du second acte. Défense rugueuse, shoots ouverts convertis, le numéro 12 de Philly montre la voie à ses coéquipiers et aide son équipe à reprendre un matelas plus confortable (92-77). Enfin revenu dans leur match, les visiteurs remettent la machine en marche afin d’essayer de mettre les locaux dans les cordes. Embiid se chauffe avec Cunningham dans la raquette, et les hommes de Brown sont toujours devant avant le dernier quart (96-83).

Coach Brown remet ses deux vétérans européens sur le terrain pour ce quatrième quart, et ils se montrent à leur avantage très rapidement. Sur deux tirs d’Ilyasova et une banderille de Bellinelli, les Sixers prennent un peu plus le large (101-83). Arrêt de jeu immédiat demandé par Atkinson qui sent bien que sa formation peut définitivement être larguée si les adversaires poursuivent sur cette dynamique.

Mais ce temps-mort n’aura une nouvelle fois aucun effet sur ses joueurs, qui ne savent pas tenir Bellinelli, qui se joue de la défense locale sur trois actions d’école (109-85). Les Nets ont lâché l’affaire à l’entrée du money time, et les deux techniciens ouvrent leur banc pour donner du temps de jeu à leurs éléments les moins utilisés.

Joel Embiid peut retirer ses chaussures et s’allonger sur le bord du terrain, les Sixers repartent de la Grosse Pomme avec une nouvelle victoire sur des Nets qui coulent une nouvelle fois à domicile (120-97).

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.