Emeka Okafor, le porte-bonheur des Pelicans

C’est l’une des plus belles histoires de la saison, et elle concerne un joueur qu’on pensait fini pour la NBA. Deuxième choix de la draft 2004 et Rookie Of The Year la saison suivante, Emeka Okafor avait disparu des parquets en 2013, en raison de problèmes aux cervicales.

Mais l’ancien pivot des Bobcats et des Wizards n’a jamais baissé le bras, et les douleurs disparues, il a entamé un comeback, aujourd’hui fructueux puisqu’il a signé aux Pelicans jusqu’à la fin de la saison : « Pour être franc, je suis vraiment touché et ému par la réaction des gens et l’accueil positif » avoue-t-il sur le site officiel de la franchise.

Lorsqu’il apprend à l’époque qu’une hernie va l’éloigner des terrains, il ne se doute pas qu’il mettra cinq ans à refouler un parquet NBA.

« Je ne savais pas combien ce serait dur, et franchement, c’était plus difficile que je ne l’imaginais. Mais je suis là… Au départ, je pensais que ça prendrait trois mois » poursuit-il. « Mais quand j’ai appris la nature de la blessure, je me suis donné deux ans. Puis c’est devenu quatre ans… »

« Le jeu a gravement changé »

Comme d’autres vétérans, Okafor opte pour la G League pour reprendre le rythme, retrouver la compétition et bien sûr taper dans l’oeil des scouts. Mais la NBA a bien changé depuis 2013…

« Par rapport au moment où j’ai arrêté, le jeu a gravement changé. La manière de jouer, la manière avec laquelle les équipes sont dirigées, il y a de nouvelles installations partout, quelques nouvelles salles… »

Okafor découvre ainsi des pivots classiques qui se mettent quasiment tous à shooter de loin, et même de très loin.

« Certains styles de jeu sont cycliques, et le jeu au poste effectuera éventuellement son retour à un moment » estime-t-il. « Je pense que c’est simplement une période singulière où les intérieurs shootent de loin et tout le monde cherche à écarter le jeu. Mais si vous vous en tenez aux fondamentaux comme le rebond, la finition,  courir et défendre, vous avez votre place. »

Au final, ce qui n’a pas changé, c’est le respect qu’il inspire.

« C’est vraiment, mais vraiment plaisant de l’avoir ici » résume Alvin Gentry. « Je pense que nos gars ont beaucoup de respect pour lui. Les coaches ont beaucoup de respect pour lui, pour sa manière d’être et son éthique de travail. C’est un gars qui ne pense qu’à l’équipe et son recrutement a été bien accueilli. Il joue bien, et sa simple présence sur le terrain est bien pour nous. »

Sa présence est si précieuse que les Pelicans affichent un bilan de 6 victoires pour 2 défaites lorsqu’il entre en jeu, et les coéquipiers d’Anthony Davis restent même sur 7 victoires de rang !

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.