Emeka Okafor ne veut pas replonger en G-League

C’était un soir de mars 2013. Ce jour-là, les Wizards accueillent les Hornets de La Nouvelle-Orléans. Aligné dans le cinq majeur, Emeka Okafor croise le chemin d’un jeune intérieur, encore rookie, en phase d’apprentissage. Okafor ne se doutait pas que ce serait l’un de ses derniers matches des quatre années à venir. Et qu’à l’issue de cette absence prolongée, il ferait équipe avec ce rookie de l’époque, devenu l’un des joueurs les plus dominateurs de la ligue : Anthony Davis.

Avec la blessure de DeMarcus Cousins, les deux hommes font désormais cinq commun dans une équipe en course pour les playoffs. Pour Emeka Okafor, revenu de nulle part, c’est déjà un accomplissement.

« Depuis le moment où je me suis blessé, mon état d’esprit était : je vais revenir. Je n’imaginais pas que ça prendrait autant de temps mais je voulais jouer à nouveau. C’était un processus de quatre ans. J’ai juste pris mon temps pour m’assurer, non seulement que la blessure initiale soit guérie mais aussi pour reconditionner l’ensemble. J’ai pensé que pendant que mon disque (cervical) guérissait, je prenais le temps pour me sentir bien, faire le plein d’énergie et me sentir rajeuni. »

Du temps long qu’il a pris ces dernières années, le pivot est passé dans l’urgence de convaincre. Titulaire d’un second contrat de 10 jours, il sait qu’il doit convaincre les dirigeants de le garder jusqu’au bout.

« Tu as encore deux matches pour te vendre », lui rappelle sa femme, Ilana. « Il prend ça au jour le jour, ou plutôt dans son cas, une période de 10 jours à la fois. Mais il a les yeux rivés dessus. »

« En NBA, il y a tout à votre disposition et les installations sont de premier ordre »

Sur un contrat garanti jusqu’à avril prochain, histoire de sortir de la précarité. Parce qu’à l’entendre, le n°2 de la Draft 2004 ne semble pas très chaud à l’idée de repasser par la case G-League, où il est passé après un test infructueux en début de saison avec les Sixers, et où il a fallu batailler pour attirer l’attention des franchises NBA.

« Mon passage là-bas était entièrement axé sur cette perspective (d’aller en NBA). Passer de l’autre côté avec des joueurs non repérés, des contrats non garantis, en essayant de se battre… La NBA est plus ou moins une terre de « fantasy ». Il y a tout à votre disposition, les installations sont de premier ordre, tout ce que vous voulez, vous pouvez l’avoir. La G-League, c’était l’inverse. »

Pour éviter de retomber à l’étage inférieur, Emeka Okafor, qui tourne à 4.5 points, 6 rebonds et près de 2 contres en quatre apparitions, peut compter sur le soutien d’une voix qui peut compter, Anthony Davis en personne.

« Il joue bien pour nous. Il contre les tirs, prend du rebond, obtient des rebonds offensifs, pose des écrans pour ouvrir les gars, il fait toutes les petites choses pour nous aider à gagner. Il faut des gars comme ça qui suivent leur rôle. Je suis heureux qu’il soit là pour nous aider. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.