Steve Clifford : « Pour aller en playoffs, il faut être dans le Top 10 en attaque ou en défense »

« La fragilité chronique de l’équipe ne permet pas à ce groupe de s’exprimer ensemble au même moment. Inconstants, les hommes de Steve Clifford n’arrivent jamais à lancer leur saison. » Voilà ce que nous écrivions dans notre preview pour les Hornets. Après 57 matches joués, il faut croire que ce scénario du « tout va mal » est plutôt en train de vérifier.

Avec 24 victoires et 33 défaites, Charlotte ne pointe en effet qu’à la 10e place de sa conférence avec plus de cinq victoires de retard sur les playoffs. Et cela alors que Steve Clifford, en place depuis la saison 2013-2014, dit parfois avoir sous la main son meilleur effectif jamais connu à Charlotte.

Alors qu’est-ce qui cloche ?

« Un manque d’équilibre tout simplement », rétorque le coach. « Nous sommes la 17e attaque (sur 100 possessions, 16e selon les stats NBA) et 16e en défense (13e). Pour gagner dans cette ligue et être en playoffs, vous devez être dans le top 10 soit en attaque, soit en défense. Il y a deux ans (leur saison à 48 matchs), nous étions 9e dans les deux cas. L’année dernière, c’était la 1re année où nous n’étions pas dans le top 10 en défense. Pour gagner de façon constante dans cette ligue, il faut bien jouer des deux côtés du terrain, ce que nous n’avons pas réussi à faire. »

Des difficultés au… lay-up

Pour le coach, c’est d’abord une histoire de constance. Fin décembre, l’équipe avait connu un bon temps fort avec un road trip bien négocié sur la côte Ouest, marquée par une victoire sur le parquet des Warriors. Derrière, ce sont les montagnes russes. Trois victoires de suite, puis quatre défaites consécutives… Surtout, les Hornets peinent à l’emporter sur les équipes au bilan positif : 11 victoires – 27 défaites dans ces cas-là.

« Quand tu joues 82 fois, il faut trouver le moyen de gagner puis suivre ce plan chaque soir. C’est ce que nous avons eu du mal à faire. On a connu deux séries de trois victoires de suite cette saison. Je ne sais pas si cette équipe peut en gagner 10 de suite, mais à notre meilleur, on doit être capables de faire mieux qu’une série de trois. Certaines choses que nous faisions très bien dans le passé, ce n’est pas le cas cette saison. »

Le coach fait ici référence à la difficulté de se projeter en attaque après une séquence défensive, se créer des tirs faciles en transition ainsi… que les difficultés à finir près du cercle.

« Nous sommes dans la moitié supérieure de la ligue au nombre de layups tentés mais nous sommes dans les dix derniers dans la conversion de ces layups (59% de réussite sur les tirs à moins de 1m50 du cercle). Nos tirs sur layup sont un problème depuis quelques années. »

Le coach souligne aussi le positif : son équipe est la meilleure pour aller sur la ligne des lancers-francs et elle compte parmi celles qui prennent le mieux soin du ballon. Il faudra sans doute davantage pour arracher cette place en playoffs.