Avec leur défense de fer, les Nuggets ne font qu’une bouchée du Jazz

Lorsque les Nuggets se mettent à défendre, ils ne font pas semblant ! Après 85 points encaissés à Portland, puis 81 à Golden State, ils ont remis les barbelés en limitant le Jazz à seulement 83 points, pour s’offrir une troisième victoire de rang (107-83). Ces Nuggets d’un Jamal Murray en confiance au niveau du tir (22 points et 8 rebonds) ont rapidement pris les commandes, pour ne plus les lâcher. Et ce malgré l’expulsion de Nikola Jokic, pour une faute flagrante, à l’entame du quatrième quart-temps. Limité à seulement 32% d’adresse, le Jazz a vraiment souffert dans les duels.

On ne met pas bien longtemps à comprendre laquelle des deux équipes est la plus en confiance. Il s’agit bien des Nuggets, vainqueurs quelques jours plus tôt sur le parquet des Warriors. Cela se voit à ce tir raté à mi-distance en transition par Murray qui récupère le cuir et retente illico sa chance à 3-points cette fois, et ça rentre. Déjà son troisième panier primé du match pour lui qui démarre très fort. Adroit de loin, il n’hésite pas non plus à driver ou à s’offrir une petite claquette. 13 points pour lui, soit quasiment autant que toute l’équipe du Jazz (25-15). Cette dernière peine vraiment à scorer. Ricky Rubio est proche du hors sujet, et Donovan Mitchell n’est pas très agressif ou entreprenant…

Et il faut dire que la défense des Nuggets est très sérieuse. À l’image de cette rentrée de Will Barton, maladroit en attaque (2/11), mais précieux dans les duels face aux arrières adverses. Un autre homme du banc se fait remarquer, Trey Lyles. Actif au rebond et efficace en attaque, il joue très juste face à son ancienne équipe.

Tandis que Jokic rentre un step back arc-en-ciel à 3-points, Mitchell lui répond. Enfin le rookie, meilleur marqueur du Jazz, se montre ! Il suffisait de le remarquer pour que ce dernier balance deux autres tirs à distance dans la foulée, mais ceux-là ne rentrent pas. Pas plus que les tirs de Rodney Hood en souffrance (4/17), Burks ou Johnson. Ces trois hommes de banc du Jazz censés apporter des points cumulent un horrible 6/29 aux tirs.

Jokic, point de fixation ultime

Cette maladresse explique en grande partie pourquoi Utah se retrouve relégué à 16 points à la pause (50-34), à l’issue de la meilleure mi-temps défensive réalisée par Denver cette saison. Et le troisième quart-temps ne fait rien pour arranger les choses.

Gavé de ballons, Jokic fait la misère à Jonas Jerebko au poste : il obtient les fautes, score en finger roll, sert Plumlee sous le cercle… Même sanction quand Favors passe sur le Serbe. Si la prise à deux vient (enfin !) sur le point de fixation des Nuggets, il sert Harris qui coupe parfaitement en back door. Avec lui, l’écart atteint la barre des 20 points (68-48). Symbole des difficultés d’Utah, cette possession où Johnson rate à 3-points, Favors rate à quatre mètres et Hood rate… le lay up ! Qui pour marquer côté Jazz ? Heureusement pour eux qu’ils ramassent pas mal de rebonds offensifs. Favors (20 points) en profite pour s’offrir des points faciles.

Denver est en parfait contrôle jusqu’à ce que Jokic, sur une remontée de balle, mette un coup de coude à son souffre-douleur du soir, Jerebko. Ce geste lui vaut une faute flagrante 2, synonyme d’expulsion. L’écart redescendu à 15 points (79-64), les Nuggets, privés de leur meilleur joueur, ne paniquent pas pour autant. Patients, ils trouvent Murray qui sanctionne à mi-distance après une bonne circulation de la balle. Le même Murray explose Rubio sur un dribble et dunk sans que la défense ne vienne en aide. Lyles fait exactement la même chose derrière tandis que Mitchell exprime toute sa frustration sur un gros poster. En vain.

Défaite logique du Jazz (15v-20d) qui perd un peu plus de terrain sur la 8e place avec cette 9e défaite en 11 rencontres. Pas certain que le déplacement à San Francisco soit le meilleur des plans pour Utah… Bien installés dans le Top 8, les Nuggets (19-15) seront également en back-to-back à Minnesota.