« Qui aime bien châtie bien« . Ça pourrait résumer la relation entre Kevin Durant et Draymond Green. Sur le papier, ils n’ont rien en commun, et pourtant ils sont inséparables. AP raconte qu’ils passent leur temps à faire des paris. Sur tout et n’importe quoi. Une vraie complicité en dehors des terrains qui peut se transformer en amour vache sur le terrain. Les deux All-Stars n’hésitent pas à se dire leur quatre vérités, et ça fonctionne.
« Ça montre à quel point on croit en chacun de nous, et notre relation est telle qu’on peut s’affronter » explique Green. « Personne ne le prend mal. Tu dis ce que t’as à dire, et je dis ce que j’ai à dire. On trouve une solution et on avance. C’est comme ça que ça se passe. »
Le revers à OKC où les Warriors se sont fait bouffer en intensité est typique le genre de match qui permet de grandir.
« Si votre équipe est costaude, vous voulez en sortir grandis, et si votre cohésion est forte, vous en sortez grandis » poursuit Green. « Si votre cohésion n’est pas assez forte, vous n’êtes plus assez soudés et vous pouvez vous effondrer. Notre cohésion est l’une des choses qui nous rend si spéciaux. »
Pour Shaun Livingston, Green et Durant sont finalement « fait du même moule ». « C’est bien d’avoir ce type de relation car, franchement, lorsqu’il y a de l’adversité et que les choses se compliquent, ils n’ont pas peur de se dire les choses. Et on a en besoin. »
« Quand tout le monde est mauvais, on a besoin de trouver l’énergie quelque part »
En parlant de « besoin », l’un comme l’autre savent qu’ils ont besoin l’un de l’autre pour briller. A Green, l’ombre du sale boulot. A Durant, les lumières du scoring.
« Je savais qu’il allait me faciliter mon boulot, et je savais que je pourrais l’aider » raconte le MVP des dernières Finals. « Je savais que son intensité, mais aussi sa passion et son amour du basket, allaient accroître le niveau de tout le monde. Evidemment, il est rapide pour son poste, il a de grands bras, il peut shooter à 3-points, faire des passes et prendre des rebonds, mais c’est sa passion et son amour du basket qui illuminent, et c’est contagieux. »
Et que pense-t-il de leurs accrochages ?
« On est juste deux coéquipiers qui, dans le feu de l’action, quand tout le monde est mauvais, avons besoin de ça. On a besoin de trouver de l’énergie quelque part. On en a d’une certaine manière besoin, et nous le ressentons. »
Témoin de cette entente, mais aussi de l’évolution et du boulot monstre de Green, Stephen Curry n’a pas de mots pour vanter les mérites de son coéquipier.
« On a conscience de l’impact que Draymond peut avoir sans vraiment scorer beaucoup de points ou en ayant des moments de folie en attaque. Il fait lever la foule par ses actions défensives. On apprécie le moindre petit effort et le fait qu’il y mette toute sa fierté quand il est sur le terrain. »
Et c’est comme ça qu’on gagne la confiance de ses coéquipiers, aussi prestigieux soient-ils, et c’est comme ça qu’on peut partir à la guerre ensemble et tout se dire quand ça va mal.