Interview Jordan Bell : « Je prenais les Warriors à NBA 2K et maintenant je joue avec eux »

Drafté par les Bulls en juin dernier puis transféré contre de l’argent aux Warriors, Jordan Bell apprend jour après jour dans un vestiaire rempli de champions. Basket USA est parti à la rencontre de celui que Draymond Green a de suite pris sous son aile.

Jordan, cela fait maintenant plus d’un mois que la saison a commencé et que vous portez le maillot des Warriors. Vos premières impressions ?

Un mois déjà… Ça passe si vite. À vrai dire, tu ne vois pas le temps passer. Je suis très heureux ici. Je me sens bien, j’apprends tous les jours au côté des meilleurs joueurs de la planète. Je suis très heureux de partager ce vestiaire, dans une équipe où chaque gars est un champion. Je ne pouvais pas rêver mieux pour commencer ma carrière en NBA. Le staff est super, nos fans sont bruyants.

« Les Warriors m’ont adopté »

Pour votre premier match de NBA, vous étiez aux premières loges pour assister à la remise des bagues de champion.

C’était juste magique. Quand j’ai su que j’allais jouer pour les Warriors, j’y ai de suite pensé : vivre une finale NBA et surtout gagner des titres avec eux. Après c’est un long processus, mais j’y crois. Sur trois ans, ils ont joué trois finales et remporté deux titres. Quand j’ai vu l’émotion de chacun et la joie de recevoir une bague, je rêve de vivre la même chose. Mais c’est normal, je pense que chaque gars dans cette ligue rêve de gagner un titre NBA. Moi, j’ai le privilège d’être dans la franchise qui possède le plus de chances de gagner (rires).

Quelle a été votre réaction lors de votre 1er jour de pré-saison au côté de Steph Curry, Klay Thompson et les autres ?

Je me suis dit : « Mon gars, tu es un joueur NBA, mais surtout un Warrior ! ». Je regardais ces gars à la TV, je les prenais à NBA 2K et maintenant je joue avec eux. C’est juste énorme. Quand je les ai croisés pour la première fois, j’ai eu envie de prendre mon Snapchat et de l’envoyer à tous mes amis, à ma sœur. Mais ce n’est que le début et je sais que j’ai beaucoup à apprendre pour avoir un jour un rôle dans cette équipe. Mais je suis dans de bonnes conditions. Il y a trois des plus grands scoreurs de la ligue, le meilleur défenseur de la ligue, le meilleur coach, je sais que je vais vite apprendre. Ils ont tout de même gagné deux titres de champion. Ils m’ont très bien accueilli, dès le premier jour, ils m’ont adopté. Ce sont des superstars, mais ils restent humbles et travailleurs. Aujourd’hui je connais chacun de mes coéquipiers, j’ai appris à vivre avec eux grâce à nos nombreux voyages, car oui on voyage beaucoup en NBA. Ce sont des gars très cools, pour rien au monde j’échange ma place.

« C’est un honneur d’être comparé à Draymond Green »

Beaucoup d’observateurs vous considèrent comme le nouveau Draymond Green.

Oui j’ai lu et entendu ça. C’est un honneur pour moi que d’être comparé à Draymond. Mais je n’ai rien fait… J’ai seulement 20 matchs NBA dans les jambes. Le chemin est encore long pour moi. C’est vrai que nous avons des points en commun, et tous les deux aimons apporter de l’énergie. Draymond est un super passeur, mais avant tout un énorme défenseur. L’énergie et la combativité qu’il met chaque soir, c’est juste incroyable.

Draymond Green vous a pris sous son aile dès le premier jour ?

Oui dès le soir de la draft et son coup de téléphone. Draymond est mon mentor. Il m’aide beaucoup, m’explique comment jouer en NBA, comment bien défendre. C’est un privilège de venir chaque matin m’entrainer avec lui. Même s’il ne marque pas beaucoup de points, il apporte beaucoup à l’équipe. Andre Iguodala aussi me donne des conseils. Dre est un grand joueur, un grand défenseur. Je l’écoute aussi énormément.

Parlez-nous de votre dunk face aux Mavs qui a tant fait réagir…

Je suis jeune et sur le coup je n’ai pas réfléchi. J’aime jouer au basket, prendre du plaisir. Je ne sais pas si je le referais par contre… Juste après le match, le coach est venu me voir ainsi que certains de mes coéquipiers. Après je suis comme ça, le basket est mon métier mais c’est avant tout mon plaisir. Je suis heureux, et c’est très simple de jouer. À la fac, je tentais souvent des dunks comme ça. Ça se fait souvent en NCAA, pas en NBA. Maintenant je suis au courant.

Justement comment se comporte Steve Kerr avec vous ?

C’est un très bon coach, et sans doute l’un des tout meilleurs au monde. Il sait comment t’aborder, comment te mettre dans les meilleures conditions pour que tu sois le plus efficace. J’aime parler avec lui de tous les sujets même ceux qui ne concernent pas le basket. Quand j’ai su que j’allais jouer pour les Warriors et pour lui, j’étais hyper heureux. Il te transforme et rend ses joueurs meilleurs.

Propos recueillis à Brooklyn