Avery Bradley et Detroit, un mariage réussi

Si l’on excepte son petit trou d’air à 8 points dans la défaite face aux Lakers – mais toute l’équipe était passée au travers -, Avery Bradley réussit un grand début de saison, confirmant ses qualités d’attaquant.

L’ancien pitbull de Boston avait ainsi inscrit 23 points face aux Warriors avant l’accident de Los Angeles, puis encore 23 contre les Bucks et désormais 24 face aux Kings.

« Nous ne sommes pas surpris par ce qu’il fait offensivement », commente Stan Van Gundy. « C’est un excellent shooteur, il va vite, il est bon en sortie d’écran. De plus, il essaie davantage d’aller vers le cercle que dans le passé. Nous apprécions ce qu’il fait. »

Plus félin qu’aux Celtics, Bradley est dans la lignée de son excellente saison passée où il avait réussi son meilleur exercice en carrière offensivement, mais les choses ont changé à Detroit. Pour l’équipe d’abord, qui possède avec l’ancien Celtic le joueur efficace sans ballon qu’elle attendait.

Jouer sans ballon

Son prédécesseur Kentavious Caldwell-Pope, que les Pistons n’ont pas retenu, avait besoin du ballon pour exister en attaque. Désormais, quand Reggie Jackson joue le pick-and-roll avec Andre Drummond, Bradley offre une solution, soit loin du ballon pour aérer le jeu, soit vers le cercle pour donner du mouvement. A se demander s’il n’a pas retenu des leçons de son ancien coéquipier Ray Allen par ses courses et son jeu en catch-and-shoot.

Comme les Pistons utilisent aussi davantage Drummond dans la création, ça offre un jeu avec plus de variétés pour l’attaque de Van Gundy et de soucis pour la défense adverse. Au final, Bradley apporte beaucoup à Detroit, mais l’inverse est également vérifiable.

« Quand vous avez une menace comme Drummond, ça change les actions », constate l’ancien joueur de Boston. « On a des options. De plus, quand Drummond peut aller vers le cercle, cela peut créer des opportunités pour notre équipe, sans même avoir le ballon à chaque fois. Les défenseurs se fixent sur lui et ça ouvre des shoots ouverts. Cela montre sa maturité, son sens du sacrifice. »

Et cela met en valeur les qualités offensives de Bradley. Tout le monde est gagnant et les Pistons réalisent un excellent et quelque peu inattendu début de saison avec 7 victoires en 10 matches.