Pourquoi les Warriors sont médiocres en défense ?

Après les cinq premiers matchs de la saison, une chose est certaine pour les Warriors : leur défense est très loin de leur niveau habituel. Contre Toronto, ça a bien failli leur coûter le match.

« Notre défense est horrible, » soupire Draymond Green avant d’ajouter : « On est en octobre, on ne va pas paniquer. C’est un simple problème de concentration et d’effort »

Pour faire clair, après trois finales de suite et un training camp tronqué, les Warriors ont du mal à mettre la machine en route sur le plan défensif. Ils encaissent ainsi près de 114 points par match, et affichent un indice de 107 points encaissés sur 100 possessions. De l’autre côté du terrain par contre, leur attaque fait toujours aussi mal avec un altruisme intact et une adresse au dessus des 50% de réussite sur la saison. La seule ombre au tableau vient de leurs pertes de balle.

Avec au minimum 16 offrandes par match, les champions en titre manquent de rigueur.

Les écrans retards oubliés

On pourrait même pousser le bouchon un peu plus loin. Les Warriors actuels sont tout simplement paresseux et leurs maux défensifs en sont la preuve. Depuis le début de saison, au lieu de bouger les pieds et d’être fléchis, ils essayent de voler des ballons. C’est risqué, et ça peut entraîner des problèmes de fautes de Stephen Curry. Hier soir, c’est les écrans retards qu’ils avaient oublié aux vestiaires, laissant le seul Jakob Poeltl prendre 11 rebonds offensifs !

« Ça nous a pris du temps pour réaliser qu’il fallait qu’on s’applique sur nos écrans retards. C’est la dernière pièce du puzzle défensif, » expliquait Steve Kerr après la rencontre. « Ils prenaient leurs tirs, et nos cinq joueurs se contentaient de regarder la balle. Ce n’est pas compliqué, il s’agit juste d’effort et de concentration. »

Si Steve Kerr a souvent fait référence au voyage en Chine comme raison principal du retard de son équipe sur le plan physique, c’est aujourd’hui le mental qui pose problème.

« Je pense que nous avons récupéré nos jambes, mais l’endurance est aussi bien mentale que physique, » décrit-il. « Nous avons manqué de rigueur depuis le début de la saison et ça s’est vu sur nos fautes bêtes, sur les ballons perdus et sur le rebond offensif. À l’heure actuelle, notre problème est beaucoup plus mental que physique. »

Lors des cinq dernières minutes, les Warriors ont toutefois trouvé les ressources nécessaires pour enchainer plusieurs stops défensifs, forçant Toronto à prendre des tirs difficiles et contrôlant enfin le rebond. Si Steve Kerr se dit encouragé par cette fin de match, il sait qu’il faudra du temps à ses joueurs pour retrouver le niveau d’exécution qui leur a permis de faire partie des trois meilleures défenses NBA ces dernières saisons.

« C’est trop tôt pour demander aux gars d’être au même niveau que lors des finales NBA. Ça ne va pas arriver du jour au lendemain, » tempère-t-il. « On progresse doucement et j’essaie de ne pas perdre mon calme quand je revois les erreurs que nous faisons. On parle beaucoup et on va s’améliorer, je n’en ai aucun doute. »

Propos recueillis à Oakland