« Il a décidé de modifier ça de lui-même cet été pour progresser en faisant des changements mais il faut désormais qu’on lui rappelle son shoot antérieur, plus serré, où il lâche le ballon plus bas et où la balle est plus proche de son corps. Nous avons une équipe autour de lui pour l’aider, donc ça va aller. »
C’est ce que déclarait Brett Brown la semaine dernière à propos de la gestuelle de Markelle Fultz, et apparemment les mots du coach n’ont eu aucun effet. Visible aux lancers francs, cette mécanique est facile à étudier. Le rookie des Sixers lâche la balle au moment de la montée des bras, ce qui donne une trajectoire moins précise et moins maîtrisée. Et pour ne rien arranger, ses deux mains sont très proches l’une de l’autre. Difficile d’être adroit avec un tel shoot.
Mais l’intéressé a expliqué, après le match face à Boston, que c’était lié à des douleurs à l’épaule !
« Pour une partie, c’est à cause de ça » a-t-il répondu à The Ringer. « J’essaie des trucs différents aux lancers-francs, mais au final, ce n’est pas une excuse. »
Désormais au courant que son meneur est gêné au moment de lever le bras, Brett Brown est plus compréhensif.
« Je pense que son épaule le gêne plus qu’il ne veut le dire. On le voit aux lancers-francs quand il essaie de lever la balle. C’est loin de son corps, et il essaie de corriger ça. Le fait qu’il prenne peu de tirs à 3-points peut être aussi un signe qu’il est plus blessé qu’il ne le dit. »
Cependant, le plus curieux, c’est que lorsqu’il shoote à mi-distance ou à 3-points, Markelle Fultz lâche le ballon au sommet de son extension, et ce geste semble bien plus naturel. Il l’a fait hier en deuxième mi-temps à 0° avec un défenseur devant lui. De la même façon que lorsqu’il drive et va au contact, il n’a pas semblé gêné.
Un arrière qui dépasse à peine les 60% aux lancers
Au delà de sa gêne à l’épaule sur les lancers, Markelle Fultz aime shooter après un dribble, et c’est même son point fort. Il a besoin de rythme, comme beaucoup de joueurs. Aux lancers francs, il est statique, les pieds dans le ciment. Comme l’an passé, le meneur de Philly peinait à dépasser les 60% d’adresse aux lancers francs, il cherche la bonne formule. C’est fréquent chez des pivots maladroits comme DeAndre Jordan, Andre Drummond ou Dwight Howard, moins chez un arrière.
Quoi qu’il en soit, pour l’instant, il n’a disputé que deux rencontres de présaison, et les chiffres ne sont pas fameux : 7 sur 24 aux tirs, dont 0 sur 3 à 3-points, auxquels il faut ajouter le 2 sur 5 aux lancers de cette nuit.
À une semaine de la reprise de la saison régulière, le n°1 de la draft a besoin de confiance après une summer league et une présaison gâchées par des blessures, et sans doute qu’un retour à son ancienne gestuelle serait le mieux pour éviter qu’on assiste à du « Hack-a-Fultz » sur ses pénétrations. À condition que son épaule soit guérie évidemment…