Jonas Valanciunas apprécie son nouveau rôle

La NBA a beau évoluer vers le jeu rapide, le « pace and space » avec des joueurs capables de créer et de tirer à tous les postes, le basket aura toujours besoin des grands gabarits. C’est Jonas Valanciunas qui le dit.

« Oh que non ! » lance-t-il dans les colonnes du Toronto Sun quand on lui parle de la disparition des cette espèce. « Il y a beaucoup de gens qui parlent, c’est leur travail, mais le mien est de mettre un panier et de lire le jeu. Ces gars doivent inventer des choses. Les big men seront toujours là. Il faut quelqu’un pour prendre les rebonds, protéger la raquette et constituer une menace poste bas. »

Des tâches assignées aux pivots traditionnels, qui n’empêchent pas les mises à jour. À Toronto par exemple, on est décidé à tirer un trait sur le jeu en isolation pour retrouver de la circulation de balle et de la création. Une refonte de l’identité collective qui profite au Lituanien, qu’on voit beaucoup plus en tête de raquette balle en main, qu’au poste bas à l’attendre.

« Je suis plus impliqué dans tous les domaines » avoue ainsi JV. « Je ne parle pas du scoring, mais plus des décisions. Je ne suis pas forcément celui qui suit les règles mais plutôt celui qui peut aider à la création, à avoir des tirs ouverts pour les autres sur le terrain. »

Un potentiel enfin exploité ?

Pour autant, il refuse le terme de « meneur de jeu » et rappelle que la création du jeu peut prendre de nombreuses formes.

« Je n’ai pas le sentiment d’être un meneur de jeu parce que je n’ai jamais vu un meneur aussi grand que moi » poursuit-il. « Mais il ne s’agit pas non plus seulement de passes. Il s’agit de créer du mouvement. Tu as DeMar (DeRozan) dans le corner, tu vas lui faire un écran et il va au layup. Tu prends des décisions. Tu dis aux gars de descendre et tu vas poser ton écran. Peu importe. Il ne s’agit pas seulement de mettre un panier ou de faire des passes décisives, il faut poser des bons écrans et avoir la bonne lecture du jeu. »

Des qualités que semble posséder Jonas Valanciunas et qui seront désormais mieux exploitées à Toronto. À l’instar d’un Marc Gasol ou d’un Nikola Jokic, le pivot est davantage responsabilisé dans ce nouveau rôle, plus à l’aise, et ça se voit.

« C’est le meilleur que j’ai vu de la part de Jonas » confie son entraîneur Dwane Casey. « Pas seulement dans les chiffres, mais dans la présence, la réactivité, le maniement de balle (…) Il fait un excellent job pour s’ajuster et gérer le ballon en tête de raquette. »

Espérons que ces bonnes dispositions ne s’estompent pas au fil de la saison…