Une série de téléréalité sur Facebook, une (deuxième) paire de chaussures et carrément une marque à son nom… Lonzo Ball arrive en NBA avec une sacrée remorque marketing accrochée dans le dos. Le rookie des Lakers est à peine sorti d’UCLA qu’il est déjà propulsé sous le feu des projecteurs. Une ascension fulgurante que Magic Johnson ne compte pas ralentir.
Un leader silencieux
« Le seul moment où je pourrais être inquiet de ce que fait Lonzo hors des terrains, c’est si cela affecte son niveau de jeu sur le terrain », précise Magic Johnson sur ESPN. « Je ne vais pas surveiller LaVar. Mon job, c’est de surveiller 15 gars déjà. LaVar est un adulte. Il est un bon père. Il s’amuse avec toute cette hype. Il faut lui donner du crédit : il a compris comment vendre sa marque Big Baller Brand. J’interviendrai seulement si quelque chose bloque sur le parquet avec Lonzo. Lonzo en a marre de la hype, il veut tout simplement jouer. »
Et de fait, Lonzo Ball a hâte d’enfiler l’ensemble violine et pourpre et de passer aux choses sérieuses.
« Je vous aime bien [les médias, ndlr], mais j’aimerais juste jouer. On est concentré sur les playoffs. Evidemment, on sait que ce sera très compliqué mais on a hâte de pouvoir commencer. »
Accueilli à bras ouverts pas ses nouveaux coéquipiers, le rookie doit insuffler une nouvelle dynamique chez les Lakers. Magic Johnson apprécie notamment les qualités naturelles de leader de son rookie.
« Je dois lui apprendre à incendier ses gars. Non, je plaisante. Lonzo a son style à lui. Il est excellent. Il est arrivé comme il est, il n’a pas joué les prima donna ou quoi que ce soit. C’est pour ça qu’ils l’ont super bien adopté, il a simplement été Lonzo. Son leadership est différent du mien mais il est le même aussi car il veut gagner et tire le meilleur de ses coéquipiers. Peut-être que mon style de leadership, plus vocal et direct, ne fonctionnerait pas aujourd’hui. »
« Le plus dur pour moi sera le marathon de la saison »
Plus introverti, Lonzo Ball va entreprendre de changer les mentalités à Los Angeles. Privés de playoffs depuis 2013 (et un coup de balai des Spurs au premier tour), les Lakers pourraient bien avoir à patienter une année supplémentaire. Mais avec le 2e choix de dernière Draft à la manoeuvre, ils devraient retrouver des accents du « Showtime ».
« J’entends des histoires mais on va voir ce que c’est. Le plus dur pour moi sera certainement le marathon de la saison, ces 82 matchs. Je n’ai jamais joué autant de matchs avant. C’est ma première année, je ne sais pas trop à quoi m’attendre. »
Un tantinet inquiet au niveau du physique – et pour cause, il est plutôt un poids plume (86 kg) en NBA, Lonzo Ball ne craint par contre aucunement la pression…
« J’ai toujours été comme ça toute ma vie, je ne me sens pas foncièrement différent. Les gens me reconnaissent partout où je vais, mais je ne vais pas rester enfermé toute la journée. Il me faut de la lumière et du soleil aussi. C’est Los Angeles quoi ? »