Arrivé en échange du « franchise player » local Brook Lopez, D’Angelo Russell a pour objectif de justifier sa place de n°2 de la draft 2015 à Brooklyn. L’ancien Laker n’aura pas la pression du résultat collectif dans cette équipe qui en est encore à poser les fondations de sa reconstruction, mais il devra assez rapidement montrer qu’il peut prendre les clés de la boutique.
« On a eu des conversations franches avec D’Angelo, comme avec tous nos gars » explique le GM Sean Marks dans une conférence de presse retranscrite par le NY Post. « D’Angelo connait nos attentes. Il a la pression. Il le sait. Défensivement, il doit progresser. Mais il doit s’améliorer dans beaucoup de domaines. »
Dans une situation compliquée à Los Angeles, le meneur de jeu a tout le loisir d’exploiter son potentiel de l’autre côté du pays. En est-il capable ? Le front office des Nets pense que oui, mais préfère donc lui mettre un coup de pression d’entrée.
« On sait tous qu’il rend les autres meilleurs » poursuit le GM. « Il a une grosse intelligence de jeu. Maintenant, comment peut-il l’appliquer sur le terrain avec un nouveau groupe de joueurs qu’il ne connait pas ? Comment vont-ils construire de la confiance ? Comment Caris (Levert) et lui vont évoluer ? Comment Jeremy et D’Angelo vont combiner sur le terrain ? »
Quelle cohabitation pour Jeremy Lin et D’Angelo Russell ?
Autre question : est-il capable de s’imposer vocalement sur le terrain, voire dans le vestiaire, pour devenir le chef de la jeune meute de loups new-yorkais ?
« Le leadership est en lui. On peut certainement l’aider à progresser. À son poste, tu dois être un leader d’une manière ou d’une autre. Kenny (Atkinson) va énormément se reposer sur ce poste, avec Jeremy ou D’Angelo, pour diriger tout le monde. »
Justement : Jeremy Lin, 29 ans, est-il le patron, ou plutôt le mentor de D’Angelo Russell, 21 ans ?
« J’espère qu’il sera plus qu’un simple mentor, et je sais que Jeremy veut bien plus que ça également » répond de manière claire Sean Marks.
« Vous allez voir des progrès des deux côtés du terrain »
Chacun aura sa part du gâteau dans cette équipe en manque de leadership, Kenny Atkinson sera là pour y veiller.
« Je pense vraiment qu’on peut faire fonctionner tout ça » confirme l’entraîneur. « Il y a 48 minutes de jeu. Si vous utilisez un tableur, vous pouvez imaginer qu’ils joueront tous les deux beaucoup au poste de meneur. Le truc bien, c’est qu’ils peuvent tous les deux jouer arrière, et défendre sur des arrières. Donc ça s’inscrit parfaitement dans ce qu’on veut faire. »
Un an et demi après l’arrivée de Sean Marks, il ne reste plus qu’un seul élément de l’effectif de l’époque sur les dix-neuf qui débuteront le training camp la semaine prochaine. Le GM avoue aisément que le chemin est encore long, mais son coach assure que le club va progresser cette année.
« On a un nouveau groupe et des nouveaux gars à intégrer. Je ne peux pas vous donner beaucoup de réponses pour le moment, mais j’ai confiance quand je vois le talent qu’on a réuni, et vous allez voir des progrès des deux côtés du terrain. »