Partisan de la réforme de la draft, Daryl Morey veut en finir avec le « tanking »

Si elle doit encore être votée par le bureau des propriétaires, la réforme de la draft a déjà passé l’étape du « Competition Committee » et c’est une très bonne nouvelle pour Daryl Morey. Conscient que « les ajustements sont mineurs », le GM fait partie de ses partisans et assure que la NBA fait « un pas dans la bonne direction » avec les nouvelles mesures relatives au « tanking ».

Car l’homme fort des Rockets en a clairement marre de voir des franchises chercher par tous les moyens à perdre. Y compris en refusant de signer des bons joueurs à l’intersaison…

« Les équipes fonctionnent par cycles » décrit-il au podcast The Full 48. « Quand tu as des équipes en reconstruction – et nous sommes passés par là après Yao Ming et Tracy McGrady – tu ne veux pas en voir qui cherchent des moyens d’être encore plus mauvaises. ‘Ce n’est pas assez bien de gagner 25 matchs, pour avoir les meilleures chances, il faut en gagner 15’. C’est mauvais pour la ligue qu’une franchise en reconstruction se dise ‘Peut-être que je ne vais pas signer de free agent parce que ça pourrait nous faire gagner des matchs supplémentaires’… Quand tu es en phase de reconstruction, tu ne devrais pas te demander comment être encore plus nul. »

Vers un « tanking de dernière minute » ?

Concrètement, les pires équipes de la ligue auront désormais, si la réforme est votée, moins de chances de récupérer le first pick qu’avec le système actuel. Mais dans le même temps, les équipes qui ratent de justesse les playoffs auront elles plus de boules blanches à la lottery…

« Je pense que toutes les équipes choisiront les playoffs » affirme malgré tout Daryl Morey. « On a des franchises en NBA qui attendent depuis 15 ans. Ce sera très bon pour elles. »

Et selon Daryl Morey, ce sera très bon pour la ligue de voir la course aux playoffs gagner un peu de terrain sur la course à la lanterne rouge. Quitte à voir du « tanking » de dernière minute.

« En réalité, je pense que le problème du système actuel ainsi que le fait que les équipes s’excluent de la free agency – ce qui crée par ailleurs beaucoup de problèmes avec l’union des joueurs – est plus grave que si on voyait des équipes dire ‘gagnons 39 matchs au lieu de 40 pour rater les playoffs’, ou ‘je tire un trait sur 10 millions de dollars, les revenus des playoffs, et l’impact sur le prix des places’. »