La Finlande se casse les dents sur l’Italie

Arrivée à la deuxième place dans le groupe de l’équipe de France, la Finlande peut nourrir des regrets après sa défaite face à une solide formation italienne (70-57). Appliquée dès la première seconde, la Squadra Azzurra a pu compter sur ses deux leaders offensifs (Gigi Datome et Marco Belinelli, 15 et 22 points) pour prendre le large et se mettre à l’abri dès le repos.

Le réveil des Finlandais en fin de partie sera insuffisant et malgré toute la volonté du duo Wilson-Koponen, il aura manqué l’apport d’un Lauri Markkanen, limité à 4 points (contre 22 de moyenne depuis le début du tournoi) pour inverser la tendance. Qualifiée pour la deuxième fois consécutive en quarts de finale, l’Italie défiera le vainqueur de Lituanie – Hongrie mercredi.

Pluie de 3 points sur Istanbul

La sélection coachée par Ettore Messina affiche ses ambitions dès la première seconde. Alors que les Finlandais débutent timidement, l’Italie s’appuie sur ses points forts pour se démarquer au plus vite.

La science du tir de Gigi Datome (9 des 17 premiers points de son équipe) laisse place à un festival à 3-points qui assomme déjà la Finlande. Marco Belinelli, accompagné par les intérieurs Nicolo Melli et Filippo Baldi Rossi imitent le prodige de Fenerbahçe de loin et portent leur total derrière l’arc à un parfait 6/6. De quoi calmer les velléités du groupe de Henrik Dettmann, relégué à 13 points après 10 minutes (30-17). Plus discret que d’habitude, Lauri Markkanen n’apporte pas le boost attendu en sortie de banc (2 pts à la pause), et il faut toute la détermination de Jamar Wilson, sur une jambe (touché à la cheville), pour que l’écart ne soit pas plus conséquent.

Marco Belinelli et Luigi Datome, le « one-two punch » transalpin

Lorsque le pourcentage d’adresse au tir extérieur vient à baisser, l’Italie peut compter sur la malice de Marco Belinelli pour aller chercher des points au lancer franc. Le nouveau coéquipier de Dennis Schröder à Atlanta retrouve néanmoins la distance avec un tir incroyable à 9 mètres qui fait mouche (38-21).

Après Wilson, c’est au tour de Sasu Salin de limiter la casse avec plusieurs opportunités conclues près du cercle et 11 unités à la pause. Mais à l’image de la dernière action avant le repos, l’Italie affiche sa domination : Luigi Datome rate un tir complètement ouvert à 3-points, mais revient défendre pour coller une grosse bâche sur Erik Murphy. Puis sur la possession suivante, « Gigi » se charge de punir à nouveau son adversaire direct en un-contre-un pour un tir qui fait à nouveau mouche. 48-29, les Italiens ont de quoi rentrer au vestiaire avec le sourire aux lèvres.

Les regrets pour Lauri Markkanen et les Finlandais

Les quart-temps se suivent et se ressemblent mais la Finlande ne lâche pas. Même si Petteri Koponen (10 pts dans la période) parvient un temps à rivaliser, Marco Bellineli poursuit son festival derrière l’arc afin de préserver l’écart, presque à lui tout seul (5/6 à 3-points). L’écart stagne à +20 (56-36) et il faut alors toute la persévérance du duo Koponen-Koivisto pour maintenir un semblant de suspense et relancer le match à dix minutes du terme (58-42).

En pleine confiance, l’Italie vient pourtant d’enchaîner un 2/15 à 3 points sur les 2e et 3e périodes, après avoir attaqué par un sans faute dans l’exercice. Avec beaucoup d’envie (Jamar Wilson en détonateur) et un peu plus d’adresse (Koponen en mode sniper), la Finlande parvient à revenir à -11 et installer un semblant de doute dans les rangs adverses (62-51).

Car les attaques italiennes sont moins fluides, les positions de tirs davantage contestées. Mais Gigi Datome (au lancer), Hackett et Biligha gardent suffisamment de sang-froid pour maintenir l’écart au delà des neuf unités (64-55). À l’arrivée, la Finlande se retrouve donc sur le carreau dès les huitièmes de finale avec une bonne dose de regrets, notamment sur l’entame. Le non match de Lauri Markkanen n’aura pas aidé.

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