« La grêle ». C’est comme ça que Vincent Collet a évoqué l’enchaînement de 3-points grecs dans le quatrième quart-temps, qui ont fait très peur aux Bleus. Mais le sélectionneur tricolore était très satisfait du calme de son équipe.
« J’ai trouvé que la première mi-temps était très belle », détaille-t-il. « On a été en place défensivement, avec beaucoup d’agressivité. On n’a pas le choix, c’est comme ça qu’on doit être avec cette équipe. Notre manque de dissuasion nous oblige à défendre haut et à presser nos adversaires. Et puis offensivement, on a été en réussite, d’autant qu’on a beaucoup utilisé les écrans au centre avec Bourousis, pour qui c’est très difficile de défendre ça, surtout contre Nando [De Colo] et Evan [Fournier]. »
Et la fin de match ?
« Ils sont revenus sur de l’adresse extérieure. Ils ont changé le rythme du match, ils l’ont aussi durci, jusqu’à taper. On a alors retrouvé les Grecs comme on les connait, et on a eu un peu plus de mal. Malgré tout, j’ai aimé le fait qu’on ne panique pas après les quatre paniers à 3-points consécutifs. »
« C’est un mal français, on a toujours beaucoup joué en réaction »
Boris Diaw était lui aussi content de la gestion française dans le money time. Contrairement à la rencontre face à la Finlande, les Bleus ont plié mais n’ont cette fois pas rompu. Grâce à une meilleure rigueur.
« On a vu lors du dernier match qu’on était à +8 et qu’on l’a laissé filer en faisant des mauvais choix offensifs et en faisant quelques mauvaises défenses d’affilée », confie le capitaine. « On sait qu’en fin de match, ça ne pardonne pas. Il ne faut pas faire d’erreur. Si les équipes marquent, il faut vraiment qu’elles méritent leurs paniers. Face à la Finlande, on ne l’a pas fait en leur donnant deux tirs à 3-points dans la dernière minute mais là, on a été beaucoup plus sérieux sur la fin de match. »
Les Bleus restent une équipe à réaction, comme le confirme le capitaine.
« C’est un mal français. On a toujours beaucoup joué en réaction, même si on essaye de le faire le moins possible. Par le passé, on a réussi à réguler ça. »
C’est ainsi toujours sous pression que la France semble se réveiller. Vincent Collet y est également habitué.
« Ça ne me surprend pas mais même si j’avais une crainte, j’espérais cette réaction. Elle était déjà venue avec l’entraînement d’hier qui avait été vraiment bon pour un entraînement de jour de repos. On avait joué une heure avec une bonne intensité, et on avait vraiment bien préparé ce match. Les joueurs voulaient réagir. La victoire de ce soir n’efface pas le fait qu’on a presque donné le match aux Finlandais jeudi soir mais ça montre qu’on a des capacités de réaction et du mental. Notre ambition reste intacte. Jeudi, ça a été une bonne piqûre de rappel pour tout le monde. »
Propos recueillis à Helsinki