Ceux qui font le Mondial : Tara, femme de joueur

Durant toute la durée de la compétition, Basket USA vous propose chaque jour le portrait d’une personne impliquée de près ou de loin dans l’organisation du championnat du monde. De la mascotte au speaker en passant par les bénévoles, ils sont tous indispensables au Mondial.

Cette série de portraits leur est dédiée.

Tara, femme de joueur

Tara peut avoir le sourire. La Lituanie vient de remporter avec brio son match contre l’équipe de France et, en plus, son chéri s’est plutôt bien débrouillé. Martynas Pocius a ainsi fini la rencontre avec 8 points (3/4 aux tirs dont 2/3 à trois-points), 2 rebonds, 1 passe décisive et 2 balles perdues en 18 minutes. De quoi la ravir, en effet.

Pourtant, le début de match avait été bien différent et la première entrée en jeu de M. Pocius fut catastrophique. À ce moment de la rencontre, Tara avait la mine des mauvais jours et compatissait pour Martynas qui retournait sur le banc en jetant une bouteille d’eau par terre.

« Lorsqu’il joue au basket, je suis la personne la plus exigeante avec lui, donc je prends toujours tout ça très à cœur. »

Cette Américaine de 24 ans suit la carrière de son mari depuis ses débuts. Ils se sont rencontrés sur les bancs de Duke University, où Martynas Pocius jouait sous les ordres de « Coach K. », l’entraîneur du Team USA.

« Je vis maintenant en Lituanie et c’est parfois compliqué parce que je ne connais personne et que j’ai dû abandonner la vie que j’avais aux États-Unis », explique-t-elle.

La saison et les longs mois d’hiver à Kaunas ne sont pas toujours drôles. En revanche, Tara adore être en Turquie pour suivre les débuts de Martynas en équipe nationale.

« Pour moi, c’est comme des vacances : je passe beaucoup de temps à la piscine de l’hôtel où je profite du soleil, je visite un peu et puis le soir, je vais le voir jouer. Mais j’ai surtout hâte d’être à Istanbul car des amis à moi y seront. »

Tara a connu les supporteurs des Blue Devils lorsqu’elle était étudiante, et pourtant, elle se dit impressionnée par l’ambiance dans les salles européennes.

« En Lituanie, les gens sont des dingues de basket, je n’avais jamais vu ça. La façon qu’ils ont de chanter dans la salle et de soutenir leur équipe en se déplaçant par centaines ou par milliers, c’est génial. »

L’épouse du jeune arrière lituanien regrette d’ailleurs que les Américains ne se déplacent pas pour en faire autant. Elle, en tout cas, sera bien présente à Istanbul pour encourager Kevin Durant, Derrick Rose et les autres. Sauf, bien sûr, si les États-Unis jouent contre la Lituanie.

« Je serai obligée d’être pour mon mari dans ce cas, mais je prie pour que cela n’arrive pas », admet finalement Tara.