L’histoire est connue : premier coach à amener LeBron James en finale, deux fois virés par Dan Gilbert… La relation entre Mike Brown et les Cavs pourrait être décrite aussi facilement qu’un simple statut Facebook : « Compliqué ».
Mike Brown a tous les droits d’en vouloir à son ancien patron. Mais avant d’affronter son ancienne équipe, il a préféré enterrer la hache de guerre et ravaler sa fierté.
« Mon fils va à l’école à Cleveland, j’ai toujours une maison là-bas. Et je garde de bons souvenirs de mes passages avec la franchise. La deuxième fois, j’ai même eu la chance de bosser avec un de mes amis, Chris Grant (ancien GM), et je l’ai vu mettre en chantier le plan qui a abouti à ce que vous voyez ces dernières années, » explique-t-il, beau joueur. « Mais maintenant, je fais partie des Warriors, et je suis très heureux d’être en finale. Peu importe l’adversaire. »
Difficile à croire, n’est-ce pas ? Si vous doutez de l’honnêteté de ses propos, Mike Brown n’hésite pas à expliquer pourquoi il a choisi de voir les choses de cette façon.
« Beaucoup de gens ne comprennent pas mon point de vue et peut être que j’aborde tout simplement les choses différemment, » s’excuse-t-il. « Je n’approche pas la situation en me disant : ‘Cleveland m’a viré deux fois, c’est le moment ou jamais pour prendre ma revanche’. Non, je veux tout simplement gagner. Je me fiche de savoir qui est en face, je veux juste faire partie d’une culture de la gagne et être la dernière équipe encore debout à la fin de la saison. »
Une fois sa position clarifiée, Mike Brown a tout de même pris le temps d’évoquer l’équipe de Cleveland qu’il a amenée en finale en 2007. Et plus particulièrement, de l’évolution de LeBron James alors âgé de 22 ans.
S’il a évidemment salué l’évolution du King, il tient également à préciser que l’effectif de 2007 n’a rien avoir avec le talent qui entoure aujourd’hui le King.
« Le plus grand changement, ce sont les quatre joueurs autour de lui, » lance-t-il hilare. « En 2007, nous avions une bonne équipe mais nous devions cravacher. LeBron était jeune, et il devait tout faire offensivement. Maintenant comme à Miami, il a deux All-Stars à ses côtés. Quand vous avez ce luxe, ça vous rend meilleur mais en plus de ça, son QI basket a continué de progresser. Il était déjà l’un des joueurs les plus intelligents que j’ai eu la chance de côtoyer à l’époque, donc imaginez maintenant. »
Pour terminer, Mike Brown a aussi souligné l’autre différence majeure dans le jeu de son ancien joueur. Il a transformé son point faible, le tir extérieur, en une arme dévastatrice aux côtés de ses autres attributs. Si San Antonio pouvait le laisser tirer lors des finales 2007, les Warriors eux devront respecter son adresse.
« En 2007, la stratégie de San Antonio était simple. Peu importe où se trouvait le pick & roll, et c’était notre arme favorite, Bruce Bowen passait systématiquement sous les écrans, même si ça voulait dire lui donner trois mètres, pour forcer LeBron à prendre un tir à mi-distance ou un tir à trois points, » regrette-t-il. « Aujourd’hui, si vous passez dessous, en particulier aux alentours de la ligne à trois points, il va vous le faire payer et il peut vous battre de cette façon. »
Et si Mike Brown veut gagner, il devra trouver un moyen de ralentir son ancien poulain.
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