Eliminé au premier tour des playoffs par les Spurs, les Grizzlies ont néanmoins réalisé une solide campagne en 2016-17. À leur tête, Mike Conley a également pris une nouvelle dimension. Plus scoreur que jamais, il a terminé à 20 points, 6 passes et 3 rebonds. Par rapport à ses 14 points de moyenne en carrière, c’est effectivement un sacré changement !
Le Mike Conley nouveau est arrivé
« Au début de la saison, ce n’était pas facile », avoue-t-il dans le Lowe Post Show. « Il y a eu une phase d’adaptation. Mais le coach voulait me mettre dans cette situation difficile. Il m’a dit qu’il voulait que je sois agressif et que j’essaie de scorer sur chaque possession. Dans ma tête, je me suis dit que je pouvais faire ça sur trois ou quatre possessions d’affilée, pas plus. Ensuite, je ferai la passe. Mais au fur et à mesure de la saison, j’ai commencé à comprendre ce que l’équipe attendait vraiment de moi et quel type de joueur je peux être. Les gens qui m’ont vu jouer mes huit ou neuf premières années peuvent penser que je suis devenu un joueur différent mais on jouait simplement un autre style de jeu. Où on mettait beaucoup la balle à l’intérieur. »
Dans une NBA de plus en plus tournée vers l’extérieur, avec le tir à 3-points qui est devenu l’arme absolue, Mike Conley a obtenu de nouvelles responsabilités avec David Fizdale aux manettes.
« Maintenant, j’ai l’espace suffisant pour opérer comme les autres arrières de la NBA. Nos intérieurs peuvent shooter à 3-points aussi. Je peux pousser la balle et créer sur le jeu rapide. J’ai senti qu’il y avait ce nouveau joueur en moi qui est né. J’en suis très heureux et j’ai hâte de continuer à explorer cette piste à l’avenir. »
Disciple studieux et attentif, ayant appris à la dure sous la houlette de Lionel Hollins, Mike Conley a désormais un statut bien différent. Pour quelques semaines encore, il est le joueur le mieux payé de la NBA. Et il a mérité son contrat.
« Je commence tout juste à prendre ces tirs un peu plus contestés. Normalement, je ne prends que les tirs grand ouverts mais maintenant, je me laisse davantage tenter par les tirs contestés ou les step back ou des tirs en sortie de dribble. C’est le genre de tirs qui force la défense à rester au contact. »
Une vraie amitié avec Marc Gasol
Pourtant, quelques années en arrière, Mike Conley n’était pas forcément en odeur de sainteté dans le Tennessee. En fait, il a fallu un coup de pouce de son copain, Marc Gasol, qui avait alors déclaré dans un journal local que ce serait une grave erreur de le transférer.
« Je me souviens de tout ça, bien sûr. J’avais fini le match sur le banc à Toronto. Et dans les vestiaires après le match, je parlais avec mon père en me demandant ce qui allait se passer si je me faisais vraiment transférer. Marc en a entendu parler. Lui et moi, on est très proche. On a tout connu ensemble, on était au bout du banc à nos débuts tous les deux. Il est venu me voir pour me dire que j’étais le seul joueur de l’équipe qui était un vrai gagneur. Car je joue collectivement, l’équipe est ma priorité. Et c’est ce qu’il est allé dire au GM, Chris Wallace et à tout le monde à l’époque. Je ne le savais pas sur le moment mais quand je l’ai su, je suis allé le prendre dans mes bras pour le remercier. Ça a considérablement renforcé notre amitié. Rien ne pourra jamais la briser. »
Tous deux signés sur le long terme à Memphis, Mike Conley et Marc Gasol s’entendent à merveille.
« Si c’est après un match, on fait un peu de vidéo. Sinon, lui regarde des séries et rattrape le fil. Il regarde plusieurs séries en même temps. Moi, je suis plutôt film. En général, j’aime bien aussi faire le tour de l’équipe. Je vais voir un peu tout le monde. Marc aussi aime bien vanner. On essaie toujours de garder une bonne ambiance dans l’avion, chacun à notre manière. »
Au sommet de son talent à 29 ans, Mike Conley n’a certes pas encore connu les honneurs du All-Star Game, la faute à une conférence Ouest qui regorge de talents sur les postes arrières, mais le meneur de Memphis continue, année après année, à compléter sa panoplie et à s’imposer comme l’un des joueurs les plus solides à son poste.
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