Mondial : le point sur les groupes C et D

Aucune rencontre n’est au programme aujourd’hui à Ankara et Izmir.

L’occasion de faire le point après deux journées, dans les groupes C (Grèce, Turquie, Porto-Rico…), et D (France, Espagne, Lituanie…).

Dans le groupe C, la logique a été respectée, mais les Porto-Ricains ont bien failli faire plier la Grèce hier soir. Sans la technique infligée à 1’16 du buzzer qui permit aux Grecs de creuser l’écart sur la ligne des lancers-francs, qui sait ce qu’il serait arrivé dans les dernières secondes. Au final, les vice-champions du monde, avec Vassilis Spanoulis (23,5 pts) en leader, restent invaincus, tout comme la Turquie, qu’elle affrontera demain.

Cette rencontre pourrait d’ailleurs être décisive dans l’optique de la première place du groupe. Jusqu’à présent, les Turcs ont facilement battu la Côte d’Ivoire et ont su se débarrasser de la Russie. Ersan Ilyasova (13,5 pts et 9,0 rbds) joue à la perfection et Omer Asik (9,0 pts, 9,5 rbds, 1,5 ct) est précieux à l’intérieur. En revanche, Hedo Turkoglu peine en attaque (10,0 pts à seulement 27,3 %), même s’il se montre par ailleurs utile dans d’autres secteurs du jeu (5,0 rbds et 5,0 pds). Il devra retrouver son adresse s’il veut aider son équipe à rejoindre le dernier carré.

Derrière ces deux équipes, Chine (1v-1d), Russie (1v-1d) et Porto-Rico (0v-2d) vont s’affronter pour les deux dernières places qualificatives. Jianlian Yi porte littéralement son équipe sur ses épaules. Avec 26,0 points et 11,5 rebonds par match, le joueur des Wizards est le deuxième meilleur marqueur et le meilleur rebondeur de la compétition. Du côté russe, Sergey Monya (14,5 pts, 6,0 rbds, 4 pds) est impérial, mais pourrait bien se fatiguer. Avec 38 minutes en moyenne sur le parquet, il est le joueur le plus utilisé de ce championnat du monde. Pour le Porto-Rico, le plus dur est peut-être déjà passé dans cette première phase. Après s’être incliné deux fois face à la Russie puis face à la Grèce, le protectorat américain jouera probablement sa qualification pour les huitièmes de finale demain face à la Chine. Malgré son mètre quatre-vingt-trois, José Barea est au four et au moulin. Le meneur remplaçant des Dallas Mavericks cumule ainsi 22,5 points, 4,5 rebonds et 4,0 passes décisives. Mais un peu d’aide ne lui ferait pas de mal, notamment de la part de l’ancien Parisien A.D. Vassallo (12,0 pts et 5,5 rbds) qui n’a toujours pas trouvé le chemin du panier (seulement 29,2 % de réussite aux tirs).

Enfin, la Côte d’Ivoire (0v-2d) semble un ton en dessous. Privée de son meneur Pape-Philippe Amagou qui n’a toujours pas récupéré d’un choc reçu à la jambe lors du tournoi de Villeurbanne, l’équipe de Randoald Dessarzin est à la peine. Ses trois dernières rencontres face à la Russie, la Grèce et Porto-Rico risquent d’être compliquées.

La France peut y croire

Dans le groupe D, la grande surprise a bien sûr été la victoire de la France face à l’Espagne. Les Bleus jouent à un niveau où on ne les attendait pas vraiment, avec un collectif qui fait la différence. Attention à ne pas s’enflammer cependant. Les rencontres à venir face au Canada, à la Lituanie et à la Nouvelle-Zélande seront des tests pour les hommes de Vincent Collet. Mais les Français ont une vraie chance de finir en tête du groupe.

Les Espagnols se sont quant à eux repris hier soir contre la Nouvelle-Zélande. Avec une défaite au compteur, les champions du monde n’ont plus le droit à l’erreur s’ils veulent finir à l’une des deux premières places du groupe. Leur confrontation demain face à la Lituanie sera capitale dans cette optique.

Le duel dans la raquette entre Marc Gasol (15,0 pts, 5,5 rbds, 1,5 cts) et Linas Kleiza (22,5 pts et 9,0 rbds) devrait valoir le détour, surtout que le futur joueur des Toronto Raptors, fait du chantier dans la peinture depuis deux matches. Malgré tout, les Lituaniens ne sont pas à l’abri d’une dégringolade au classement. Après avoir failli perdre hier contre le Canada, ils doivent encore jouer l’Espagne et la France, ainsi que le Liban qui n’est jamais facile à manœuvrer.

Les Libanais, justement, pourraient bien créer la surprise en se qualifiant pour la deuxième phase. Ils ont déjà fait la moitié du chemin en battant le Canada lors de la première journée. S’ils font de même contre la Nouvelle-Zélande demain, leur billet sera quasiment validé. En tout cas, la superstar du pays Fadi El Khatib (21,5 pts et 4,5 rbds) fera tout pour, d’autant plus que le Canada semble avoir raté le coche.

Arrivés au Mondial après une bonne préparation durant laquelle ils ont battu deux fois la France, les Canadiens se sont tirés une balle dans le pied en se faisant surprendre d’entrée par le Liban, puis en passant tout près de la victoire face à la Lituanie. Et à la vue de leur calendrier, on se demande bien comment ils pourront se glisser dans les quatre premiers du groupe. France, Espagne et Nouvelle-Zélande sont au programme lors des trois prochaines journées. Pas une mince affaire.

Reste les Néo-Zélandais. Même avec deux défaites au compteur, leurs chances de qualification sont toujours intactes. On les imagine mal s’imposer face à la France, mais Kirk Penney (meilleur marqueur du tournoi avec 29,0 points par match) et ses coéquipiers peuvent très bien espérer, dans un bon jour, venir à bout du Canada et du Liban. La Nouvelle-Zélande ne refera pas, bien sûr, son exploit de 2002 où elle avait atteint les demi-finales, mais la qualification pour les huitièmes reste envisageable, même si elle ne part pas favorite.