« Je ne les fais pas jouer car ils ne sont pas assez bons ». C’est ce qu’avait répondu un jour Mike D’Antoni à Steve Nash qui se plaignait que son coach n’ouvre pas son banc, et du même coup fatigue ses meilleurs joueurs.
Sept joueurs entrés en jeu dans le Game 5
C’était à l’époque des Lakers, et force est de constater que le coach de Houston n’a pas changé. Déjà à l’époque des Suns, Mike D’Antoni avait la fâcheuse habitude d’oublier ses remplaçants au moment des playoffs, au risque d’en demander trop à ses titulaires. Confirmation cette saison avec Sam Dekker et Montrezl Harrell, scotchés sur le banc face aux Spurs. À eux deux, ils jouaient 37 minutes en moyenne pendant la saison régulière, apportant tout de même 15 points par match. En playoffs, ils ne sont apparus qu’à trois et quatre reprises pour 7 et 4 minutes de jeu en moyenne.
Pourtant, la blessure de Nene Hilario était une occasion en or pour Mike D’Antoni d’ouvrir son banc dans la cinquième manche, mais le technicien texan a préféré jouer à 7 joueurs dans une rencontre perdue après prolongation…
Ce soir, c’est la 6e manche, et Mike D’Antoni hésite toujours à faire confiance à ses jeunots.
« Je n’y pense pas trop, et je vous le dirai plus tard » a-t-il confié après la rencontre. « J’y pense mais je n’en ai encore aucune idée. »
Un cercle vicieux…
En saison régulière, Mike D’Antoni n’hésitait pourtant pas à faire appel à Montrezl Harrell lorsque Nene Hilario ou Clint Capela étaient absents. Mais là, rien, et Mike D’Antoni se retrouve tout simplement victime de son système. Comme son intérieur n’a quasiment pas joué dans ces playoffs, il pourrait manquer de rythme, et c’est un cercle vicieux…
« Il n’a pas joué depuis un moment, et j’ai simplement confiance dans les joueurs que j’ai » se justifie-t-il à propos de Montrezl Harrell, avant d’ajouter : « On a besoin d’écarter le jeu, et je ne crois pas ce soit leur type de jeu. On essaie donc d’accentuer sur nos points forts, de le faire mieux et plus longtemps. »
En fait, Mike D’Antoni reste campé sur ses positions, et il répète la même chose, ou presque, qu’à l’époque des Lakers : « Si les gars sont fatigués ou qu’il y a des problèmes de fautes, on ouvrira le banc. Mais si on joue bien et que les gars sont bons, alors ça nous ira. » Une vision à court terme qu’il a déjà payée cher à l’époque des Suns, et qui pourrait à nouveau se retourner contre lui face aux Spurs et leurs 14 joueurs entrés en jeu.
Ou plus tard face aux Warriors et leur rotation à 11 joueurs à 13 minutes et plus…