Chez les Grizzlies, le noyau dur « Grit and Grind » veut prolonger l’aventure

Socles du leitmotiv « Grit and Grind » cher aux Grizzlies, Tony Allen et Zach Randolph seront tous les deux free agents cet été, à l’âge de 35 ans. Bien loin d’envisager la retraite, les deux vétérans testeront le marché avec pour priorité de prolonger leur carrière dans le Tennessee.

Tony Allen : « Je ne peux pas me voir ailleurs qu’ici »

Comme il l’avait déjà déclaré en amont des playoffs, Tony Allen a rappelé lors de la conférence de presse de fin de saison des Grizzlies son incapacité à projeter son avenir sous un autre uniforme que celui de Memphis.

« Je ne peux pas me voir ailleurs qu’ici », a t-il déclaré au Commercial Appeal. « C’est là où mon coeur se trouve. C’est ici que j’ai construit ma base. Je veux que cela continue. Je suis à peu près sûr que nous allons trouver un accord. Je suis confiant. »

Le joueur se retrouve dans une situation charnière : toujours aussi bon défensivement, il peut prétendre à une revalorisation à la hausse de son salaire (5.7 millions de dollars cette saison). Cependant, son âge et sa fragilité (près de 19 matchs manqués par an, playoffs exclus) devraient susciter la prudence de sa franchise, déjà en difficulté financière (92 millions de dollars mobilisés sur 10 joueurs la saison prochaine). Heureusement, il se dit prêt à faire des concessions.

« Je ne vais pas essayer de braquer la banque. »

Déjà 92 millions de dollars mobilisés pour 10 joueurs

Quant à Zach Randolph, son discours est similaire à celui de son coéquipier. Auteur d’une très belle campagne en sortie de banc, candidat au titre de meilleur sixième homme (14.1 points à 44.9%, 8.2 rebonds en 24.5 min par match), l’ailier fort n’imagine pas poursuivre sa carrière ailleurs qu’à Memphis.

« C’est ma maison, c’est là où je veux être », a-t-il confirmé. « J’ai déjà clarifié ça plusieurs fois, désormais nous allons voir si on peut faire en sorte que cela marche. »

Pour sa huitième saison sous l’uniforme des Grizzlies, Zach Randolph a touché 10.3 millions de dollars, un salaire très raisonnable. Comme pour Tony Allen, Memphis pourra d’ailleurs dépasser le salary cap pour le prolonger.

Cependant, la franchise devra faire des choix : free agent protégé, JaMychal Green désire également rester dans le Tennessee.

« Le ‘Grit & Grind’ ? On vit vraiment ainsi », a répondu l’intérieur. « On peut le sentir à l’entraînement, par les gens, dans la manière dont les fans interagissent avec les joueurs et tout l’amour qu’ils nous montrent. Cela vous donne envie de jouer ici. »

Mais à la sortie de sa meilleure saison pro (8.9 points à 50.1%, 38.2% à 3-pts, 7.1 rebonds en 27.4 min), l’ailier fort devrait recevoir des offres bien plus conséquentes que son salaire actuel (980 000 dollars). Memphis pourra certes égaler les propositions concurrentes, au risque de perdre pour de bon le peu de souplesse financière qu’il lui reste.

Le GM des Grizzlies : « Tony et Zach ont représenté énormément pour cette franchise »

Comment ses dirigeants vont-ils aborder cet été crucial pour l’identité de la franchise ? Pour le moment, le GM Chris Wallace s’est contenté de saluer l’investissement de ses troupes en évitant subtilement le sujet.

« Je suis le gars qui les a amenés ici », a-t-il répondu au Commercial Appeal en évoquant son noyau dur. « Il n’y avait pas vraiment d’enthousiasme à ce momen-là si vous vous souvenez bien et ils ont pourtant été incroyables pour nous sur et en dehors du terrain, ils ont représenté énormément pour cette franchise et cette communauté. La free agency approche. C’est dans deux mois, la saison vient juste de se terminer. Pour le moment, nous n’avons pas vraiment de plans d’envergure à ce sujet. « 

En clair, le GM ne promet rien et rien ne dit que tous les Grizzlies en fin de contrat seront de retour. C’est également le cas de Vince Carter, toujours fringant malgré ses 40 ans, lui aussi free agent et toujours pas prêt à quitter les terrains.