Même si la NBA attendra le 26 juin pour révéler les noms des lauréats des trophées de fin de saison, Basket USA prend les devants avec les votes de la rédaction. Après le Meilleur sixième homme, place au coach de l’année, et c’est encore Houston qui rafle la mise… même si le coach des Rockets est loin de faire l’unanimité.
Sur 14 votants, ils ne sont que cinq à la rédaction à placer Mike D’Antoni en 1ère position. C’est dire si la compétition sera serrée cette saison. L’ancien coach des Suns est récompensée pour la superbe 3e place des Rockets à l’Ouest (et de la NBA), mais aussi pour le jeu pratiqué. Par séquences, on retrouve le jeu des Suns de la grande époque, fait d’adresse, de vitesse et de prises de risque. Les votants louent aussi ses décisions fortes comme de placer James Harden en meneur ou de responsabiliser Clint Capela. Avec Mike D’Antoni, c’est tout Houston qui a retrouvé le plaisir de jouer, et ce n’était pas gagné après ses échecs aux Lakers ou aux Knicks.
Derrière lui, Brad Stevens, qui vient de mener les Celtics à la 1ère place de la conférence Est. Cela récompense une progression constante, et même si Boston a encore des progrès à faire, Brad Stevens est clairement l’un des meilleurs entraîneurs actuels par le jeu prôné, mais aussi par sa capacité à tirer le meilleur de ses joueurs. Même si Isaiah Thomas et Al Horford sont, ou ont été, All-Stars, les Celtics tirent d’abord leur force de leur collectif, et ils ont terminé devant le champion en titre.
En 3e position, et il a obtenu quatre « premières places », c’est Quin Snyder. Le Jazz a terminé 5e de sa conférence, mais on loue sa capacité à maintenir l’équipe à flot malgré de nombreuses blessures. Toute la saison, il a été contraint de bricoler, n’alignant son cinq type qu’à moins de 10 reprises. Malgré ça, Utah est devenu un outsider de choix dans la conférence Ouest. Comme à Boston, il n’y a pas de véritable superstar, et c’est collectivement que Utah a retrouvé les playoffs.
À égalité de points, mais avec une seule « première place », on retrouve à la 4e place Erik Spoelstra, l’alchimiste du Heat. Lui aussi a dû composer avec les blessures, et malgré ça, il a réussi une immense deuxième partie de saison. Sous son impulsion, le Heat a remporté 30 de ses 41 derniers matches, échouant de justesse dans la course aux playoffs. Souvent sous-estimé, Erik Spoelstra a prouvé qu’il n’avait pas besoin de superstars pour faire un excellent boulot, et c’est un remarquable meneur d’hommes qui n’hésite pas à responsabiliser ou relancer des seconds couteaux.
Juste derrière, Scott Brooks obtient des voix pour la belle 4e place des Wizards à l’Est. Là encore, on a affaire à un entraîneur souvent sous-estimé lorsqu’il était au Thunder. À Washington, il a imposé sa patte, et on soulignera qu’il n’a jamais paniqué après le début de saison raté.
Le détail des votes
- Mike D’Antoni (Houston) – 33 points
- Brad Stevens (Boston) – 23 points
- Quin Snyder (Utah) – 22 points
- Erik Spoelstra (Miami) – 22 points
- Scott Brooks (Washington) – 16 points
- Steve Kerr (Golden State) – 5 points
- Dave Fizdale, Gregg Popovich et Jason Kidd – 1 point