DeMarcus Cousins (37 points) sans pitié face à ses anciens coéquipiers

Un « match comme les autres », vraiment ? Sans trop de surprise, DeMarcus Cousins a montré qu’il y avait une bonne part de langue de bois dans ses propos d’avant-match. Surmotivé pour ses retrouvailles face aux Kings, le pivot a écrasé son ancienne équipe avec ses 37 points, 13 rebonds, 4 passes, 3 interceptions et 2 contres ! Avec lui, les Pelicans n’ont fait qu’une bouchée de Sacramento (117-89) dans une rencontre qu’ils ont maîtrisé de bout en bout.

Après un gros premier quart-temps, de Cousins notamment, NOLA a rapidement pris les devants pour ne plus être rattrapé. Ses statistiques défensives (17 interceptions et 13 contres !) en disent long sur le calvaire vécu par les Californiens, qui jouaient sans Anthony Tolliver, Kosta Koufos, Ty Lawson, ou encore Arron Afflalo, au repos.

DeMarcus Cousins au relais d’Anthony Davis

Dans les premières minutes, assez médiocres, les deux équipes font pourtant jeu égal. Les ex-Pelicans, Tyreke Evans et Buddy Hield, ont sans doute envie de briller dans leur ancienne salle. Le premier démarre bien avec un panier primé et une pénétration en mode slasher. Son ancien coéquipier aux Kings, DeMarcus Cousins, chauffe lui aussi d’entrée avec deux 3-points, après les bonnes fixations de Jrue Holiday (18-15).

Paradoxalement, New Orleans creuse l’écart avec Cousins sur le banc. Avec ce « small ball », Anthony Davis prend le relais offensivement. Il aligne plusieurs finitions près du cercle main gauche. L’entrée de Dante Cunningham dynamise les troupes, à l’image de son alley-oop envoyé par Holiday. En face, Sacramento est à la peine avec un Garrett Temple en mode arrosage automatique. L’arrière force trop, que de mauvais tirs ! Puis Cousins remplace « AD », vole un ballon et termine en contre-attaque derrière. Le pivot va rendre la vie infernale au pauvre Georgios Papagiannis. Déjà 20 points dans la raquette pour NOLA, déjà largement en tête (31-17).

À chaque ballon perdu, une sanction

Alors que Temple rate encore la cible, Cousins continue de scorer derrière l’arc ou près du cercle. Même si son équipe, par séquence, montre une pauvreté dans le jeu placé, le pivot compte déjà 17 points au compteur. Jordan Crawford est là pour l’épauler dans l’alimentation de la marque. Cunningham aussi. Jrue Holiday continue de le trouver sur une passe après une coupe ligne de fond (52-31). Ben McLemore (15 points) limite la casse côté Kings.

Le problème pour Sacramento, c’est sa tenue de balle. Devant les mains actives et le bon placement défensif des Pelicans, les Kings perdent trop de ballons. Et derrière, aucun repli ou presque. Résultat : NOLA ne se prive pas pour sanctionner à tout-va : 19 points sur ballons perdus à ce moment du match. À la pause, SacTown est mené de 20 points (58-38) avec 15 balles perdues et 33% aux tirs…

New Orleans maîtrise la fin de match

Comment mieux redémarrer après la mi-temps pour les Kings qu’avec… un ballon perdu ? Après une passe de Darren Collison dans les chevilles de Willie Cauley-Stein, Jrue Holiday récupère la grappe et va conclure tranquille. Et tout sourire.

Ce même Holiday, dans la foulée d’une énorme claquette dunk de Davis, score à mi-distance après un numéro de dribbles. Tandis que Davis devient le premier joueur de la franchise à atteindre les 2 000 points sur une saison, les Kings continuent de se casser les dents. À l’intérieur, les Twin Towers adverses (7 contres !) font mal. Skal Labissière (13 points) décide alors de prendre ses distances en scorant à plusieurs reprises depuis la ligne des lancers-francs, devant un Cousins un peu trop relax. Le bras n’est même pas levé (68-48). Sacramento revient même à 13 points après un autre jumper de Hield (70-57). Pas de panique côté Pelicans qui s’en remettent à… E’Twaun Moore (13 points). Ses 6 points de suite permettent de reprendre 20 points d’avance (78-58).

Cet écart est maintenu jusqu’au bout malgré les points de Cauley-Stein ou encore le dunk hyper autoritaire de McLemore dans l’ultime période. DeMarcus Cousins en profite pour envoyer un nouveau missile de loin avant de sortir, logiquement ovationné par son public. Même s’ils ont passé une partie de la soirée à se « croiser », Davis et lui ont martyrisé Sacramento : 60 points inscrits dans la raquette adverse (contre 38). Surtout, les hommes d’Alvin Gentry ont fait preuve de réalisme en sanctionnant à chaque ballon récupéré.

Une victoire autoritaire – la 8e sur les 11 derniers matches – qui leur permet de maintenir un espoir minime de qualification en playoffs. D’autant qu’ils jouent encore deux fois Denver et une autre fois Portland.