Glen « Big Baby » Davis, vous vous souvenez ? L’ex-Celtic, occupé à balancer sur son ancien coach, doit sans doute reconnaître un peu de lui chez Alan Williams. 2,06 mètres et 131 kilos (poids de forme…) pour le premier ; 2,03 mètres et 117 kilos pour le second. Comme Davis, Williams est un « petit » mais large intérieur. Et comme Davis, il est capable de dynamiser son équipe avec un maximum d’énergie sous le cercle.
Dans sa deuxième saison avec les Suns, ce non-drafté à sa sortie de l’université de California-Santa Barbara en 2015, rayonne comme jamais. Cette nuit encore contre les Lakers, il a signé la meilleure évaluation de son équipe (25) avec ses 16 points (5/9), 10 rebonds, deux contres et aucun déchet dans le match. C’était son cinquième double-double consécutif, à chaque fois en sortant du banc. Soit tout simplement la plus longue série pour un remplaçant de la franchise depuis 1988 et un certain Larry Nance, dont le fils affrontait Williams cette nuit !
Résultat, depuis début mars, il tourne à plus de 14 points (54%), 12 rebonds, une interception et un contre ! Une véritable révélation pour ce joueur, utilisé avec parcimonie jusqu’ici par Earl Watson. Ce dernier, en alignant Williams mais aussi Tyler Ulis ou Derrick Jones Jr, est donc en train de gagner son pari de la jeunesse. Le coach pense que la réussite de son intérieur est d’abord due à son sens du placement.
« Ce qui rend Al vraiment phénoménal et lui donne un avantage sur beaucoup de joueurs, est qu’il comprend le placement sans le ballon. Il est toujours au bon endroit. Al est toujours en mouvement, les pieds rapides, les mains prêtes au niveau de la poitrine. Ces mains toujours prêtes lui donne d’opportunité de monter au cercle plus vite, avant que la défense ne puisse réagir. »
Energizer de première classe
Watson rappelle là un principe de base chez les intérieurs : garder les mains en l’air et ne pas baisser le ballon. Une consigne appliquée à merveille chez Williams qui score la majorité de ses points sur pick and roll. Ou après une bataille au rebond offensif où il peut jouer de son « coffre ». Contrairement à Davis, Williams est très peu porté sur le tir dans le périmètre. Cet opportuniste n’en est pas moins un energizer de premier rang. Son ratio +/- (différence basée sur le score lorsqu’il est sur le terrain) est d’ailleurs le n°1 de l’équipe sur toute la saison… alors qu’il n’a joué que 31 matches !
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.