Derrick Rose toujours frustré par l’attaque en triangle

Depuis l’arrivée de Phil Jackson à la tête des Knicks il y a désormais trois ans, l’attaque en triangle est le marronnier de la franchise. Pas une semaine ne se passe sans qu’elle soit mentionnée, souvent par dépit, par les joueurs ou comme dogme incontournable par le président new yorkais.

Il y a peu, Kristaps Porzingis allait cependant dans le sens de Phil Jackson en soulignant les possibilités offertes par ce système. Tout le monde n’est pourtant pas de son avis, à l’image de Derrick Rose, quelque peu déconcerté au moment d’évoquer sa progression dans la compréhension de cette attaque.

« Merde, est-ce que j’ai le choix ? Est-ce que j’ai le choix ? » a t-il demandé à la presse, rhétoriquement, après un entraînement. « Je veux juste gagner des matchs. La victoire soigne n’importe quel mal pour un athlète. »

Après le All-Star break, Jeff Hornacek a reconnu qu’une discussion avait eu lieu avec Phil Jackson au sujet de ce système : visiblement peu au goût du coach, ce dernier l’utilise davantage depuis cet entretien. À New York, la plupart des détracteurs de l’attaque en triangle sont aussi ses protagonistes et ceux-ci s’emploient pour le pratiquer du mieux possible, non sans difficulté.

« Je n’ai toujours pas intégré l’intégralité de l’attaque mais quand je joue, je pioche et fais mes choix. [Quand on la joue], on pense : ‘Ne merde pas’. C’est une bonne façon d’apprendre. Il ne faut pas se rater, regarder beaucoup de vidéos et apprendre. C’est ce que les grands joueurs font et je suis convaincu d’être un grand joueur. Les grands joueurs trouvent toujours un moyen de réussir quelle que soit leur situation. »

Pour le moment, les Knicks n’ont rien d’une grande équipe, au regard de leur douzième place à l’Est. Si l’attaque en triangle n’est pas seule responsable du désastre de cette saison, compte tenu des errances défensives du groupe, l’obsession de Phil Jackson pour le système bonifié par son ancien assistant Tex Winter semble plus que jamais vaine.