« Une folie ». Voilà comment Spike Lee résume l’incident qui, la semaine passée, a contraint le service de sécurité à expulser Charles Oakley du Madison Square Garden. Le réalisateur, adulateur zélé de l’ancien ailier-fort besogneux des Knicks de Pat Riley, ne digère pas le traitement infligé au finaliste 1994. Il tolère encore moins les propos de James Dolan, qui vendredi dernier sur les ondes d’ESPN New York déclarait que l’ancien chouchou du MSG avait un problème d’alcool.
« Comment est-ce qu’on peut prétendre de quelqu’un qu’il est alcoolique ? Cela ne se fait pas. Et même si cette personne l’est vraiment, le balancer sur la place publique, cela se fait encore moins. Pourquoi dire ça ? Je ne comprends pas », a lancé le plus célèbre abonné des Knicks, qui portait le maillot d’Oakley pour la réception des Spurs.
Banni pour une durée indéterminée de la Mecque du basket, son ancienne maison, Charles Oakley avait déjà répondu aux insinuations du propriétaire de la franchise, assurant que ce n’est pas parce qu’il aidait bénévolement son ami Jayson Williams dans un centre de désintoxication qu’il était lui-même alcoolique.
« Qui va vouloir venir ici ? »
L’affaire Oakley arrive au plus mauvais moment pour les Knicks, empêtrés dans l’imbroglio entre Phil Jackson et Carmelo Anthony et déprimés par une saison pourrie. Le succès face aux Spurs dimanche soir est l’arbre qui cache la forêt. D’ailleurs, Spike Lee est inquiet pour l’image de son club, qui selon lui a perdu en attraction auprès des free agents.
« Qui va vouloir venir ici ? », s’est interrogé le réalisateur de « Malcom X », devant quelques journalistes de Gotham avant le match face aux Texans. Plus tôt dans la semaine, il avait déclaré vouloir aider Jackson à faire ses valises.