NBA
Ce soir
NBA
Ce soir
DET4
NYK5
LAC
DEN4:00
Pariez en ligne avec Unibet
  • DET1.81NEW2.02Pariez
  • LA 1.38DEN3.05Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Comment expliquer la tension entre LeBron James et ses dirigeants ?

NBA: Finals-Cleveland Cavaliers at Golden State WarriorsQuelques mois après le titre obtenu par Cleveland et l’avènement ultime du King dans l’Ohio, l’ambiance n’est plus du tout la même chez les Cavaliers. Certes, l’équipe est toujours en tête à l’Est (30 victoires – 14 défaites) mais elle reste sur six défaites en huit rencontres. Fait rarissime : LeBron James a même été rappelé à l’ordre publiquement par son GM, David Griffin, qui a expliqué que ses dernières critiques étaient mal venues.

Retour sur ce qui cloche entre le quadruple MVP et sa direction.

Une promesse de Dan Gilbert ?

D’après ESPN, le principal point de tension serait financier. Lors du retour de LeBron James à Cleveland, à l’été 2014, Dan Gilbert a ainsi promis au King de dépenser sans compter pour monter une équipe capable de gagner le titre. Mais aujourd’hui, l’ailier aurait l’impression que le propriétaire tente de faire des économies et qu’il serait revenu sur sa promesse.

« Nous sommes totalement engagés, nous misons tout », assurait pourtant l’homme d’affaires la saison passée. « Quand on investit dans une franchise sportive et qu’on y place autant d’argent, essayer de faire des économies à la marge, tenter de mettre de côté, ça peut être trompeur sur beaucoup de points ».

Même son de cloche du côté de David Griffin.

« Nous pouvons augmenter la masse salariale si nous trouvons le bon joueur au bon moment. On ne m’a jamais donné un ordre quelconque relatif à l’argent. Nous n’allons pas faire quelque chose pour dépenser si ça ne nous rend pas meilleurs. Mais comme ils le font depuis le début, les propriétaires feront ce qu’il faut pour réussir ».

Jusqu’à présent, Dan Gilbert n’a d’ailleurs pas hésité à sortir son chéquier. Avant le début de la dernière saison, il a ainsi dépensé plus de 300 millions de dollars pour prolonger Kevin Love (110 millions sur cinq ans), Tristan Thompson (82 millions sur cinq ans) ou encore Iman Shumpert (40 millions sur quatre ans). Cet été, il a offert plus de 100 millions de dollars sur trois ans à LeBron James et 57 millions sur quatre ans à J.R. Smith. Depuis trois saisons, Cleveland a ainsi payé 316.6 millions de dollars de salaires, auxquels on ajoute les 88 millions de « luxury tax »…

Aucune équipe n’a autant dépensé sur ce laps de temps et accuser Dan Gilbert de pingrerie semble donc très injuste.

Les Cavaliers ne peuvent pas hypothéquer leur futur… même pour LeBron James

Pour autant, on se souvient de l’étonnante affaire des assistants de Tyronn Lue, qui ont dû attendre des mois avant d’être prolongés et de la réticence des dirigeants à nommer Larry Drew « head coach » associé pour une histoire d’augmentation. Alors qu’ils dépensent à tout-va pour leur effectif, les Cavaliers ont-ils fait des économies sur les bouts de chandelle ?

Difficile à dire, mais la présence de LeBron James dans l’effectif oblige de toute façon Cleveland à investir.

« En gros, on est en charge de l’héritage de Babe Ruth [légende du baseball américain] et c’est notre responsabilité de la faire grandir et évoluer », expliquait récemment David Griffin. « C’est une confiance sacrée que le gamin nous a confiée. Il est tellement fort que, de lui-même, il demande à ce que nous soyons un candidat au titre par sa seule présence. Si on n’arrive pas à capitaliser sur les années qui lui restent, c’est de notre faute ».

Même s’il est toujours aussi dominant, le King n’est pas non plus éternel et, à 32 ans, il se rapproche aussi doucement de sa fin de carrière. Pour Cleveland, toute la difficulté est donc de trouver un compromis entre monter un effectif capable d’accompagner LeBron James dans les deux, trois ou quatre prochaines années et ainsi viser le titre tant que l’ailier est dans sa pleine forme physique, tout en n’hypothéquant pas non plus l’avenir à long terme. Comme ont pu le faire les Nets…

Le « All-in » de Dan Gilbert a ses limites et il semble que ce soit le point de tension actuel entre le joueur et le propriétaire, le quadruple MVP souhaitant que son club mette le paquet à court terme alors que l’homme d’affaires tente, malgré tous les investissements consentis, de ne pas mettre en danger l’avenir plus lointain de la franchise.

Un playmaker qui n’arrive toujours pas

N’hésitant pas à mettre la pression sur ses dirigeants pour signer ses proches (Tristan Thompson, J.R. Smith…) ou recruter, LeBron James semble investi d’un pouvoir rare pour un joueur NBA. Une fausse réputation, selon David Griffin.

« Ça m’agace pour LeBron quand je lis des choses comme ça. Il n’aime pas cette image », assure le GM. « Je ne crois pas qu’il veuille cette image. Il veut mener sa troupe. Il veut jouer, mener les gars de l’intérieur. Il n’a jamais essayé de faire plus. Pour lui, c’est presque injuste de le décrire ainsi, de penser qu’il est tout-puissant. Ce n’est pas du tout comme ça qu’il est ».

Sans doute que si c’était le cas, il n’aurait pas à se répandre dans la presse pendant des semaines.

« Sans manquer de respect à DeAndre [Liggins] et Kay [Felder] mais vous pensez qu’on peut compter sur eux pour gagner un match de playoffs à l’heure actuelle ? » demandait-il récemment. « Ce n’est pas un manque de respect envers eux. Mais ce qu’on leur demande est injuste ».

Réclamant un « putain de playmaker » depuis quelque temps désormais, LeBron James semble surtout afficher ses craintes par rapport aux forces et faiblesses de l’effectif actuel. Mo Williams ayant fait faux bond à l’équipe au dernier moment, Cleveland manque d’un deuxième meneur et les rotations sont fragiles. La blessure de Chris Andersen a ainsi privé l’équipe d’un intérieur capable de jouer des coudes dans la peinture, Tristan Thompson se retrouvant bien seul dans l’exercice.

En terme d’efficacité, Cleveland ne possède d’ailleurs que le 28e banc de NBA et les Cavaliers s’appuient beaucoup trop leur « Big Three », comme le disait également le King.

En attendant le retour de J.R. Smith et la pleine intégration de Kyle Korver, les Cavaliers vont sans doute devoir serrer les rangs et LeBron James faire confiance à ses dirigeants. Il y a deux ans, David Griffin avait ainsi stabilisé une équipe de Cleveland en difficulté en récupérant Timofey Mozgov. L’an passé, le limogeage de David Blatt et l’arrivée de Channing Frye avaient également offert un nouvel élan au club. Reste désormais à voir si la passe de trois est possible.


Hoopcast n°149 – La déception Cleveland par hoopcast

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités

Commentaires
Forum (et HS)  |   +  |   Règles et contenus illicites  |   0 commentaire Afficher les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *