À Sacramento, l’heure de Malachi Richardson a sonné

Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit l’adage. Chez les Kings, l’absence jusqu’à la fin de la saison de Rudy Gay va faire de la place sur les ailes. Et peut-être permettre à un jeune joueur de se montrer : le rookie Malachi Richardson. Utilisé jusqu’ici avec beaucoup de parcimonie par Dave Joerger, l’ancien de Syracuse vient de faire son entrée en jeu lors des deux derniers matches, consécutivement. Une première cette saison.

Mieux, lors de sa dernière apparition à Chicago, perdu de peu par les Kings, il a été appelé dès le premier quart-temps. Là encore, c’était une première. Et une surprise y compris pour l’intéressé.

« On a appelé mon nom. Je devais juste y aller et faire ce que je pouvais. C’était fun, je pense que c’était un super match », raconte le jeune homme de 21 ans.

Bilan de sa production ce soir-là ? Famélique, comme son temps de jeu : 3 points (1/2) et 2 rebonds en un peu moins de 8 minutes. Une ligne de stat comparable à ses chiffres sur toute la saison, durant laquelle il n’est apparu qu’à huit reprises. Comme tout jeune joueur arrivé sur la pointe des pieds dans la ligue, Malachi Richardson, à l’instar des deux autres rookies de l’équipe, Skal Labissiere et Georgios Papagiannis, prend son mal en patience.

« Je reste positif, je garde la tête baissée et je continue de bosser. C’est la seule chose que je peux faire. Mes entrées sur le terrain dépendent de coach Joerger, je ne peux pas me faire rentrer moi-même. »

En attendant sa chance, le rookie étale une partie de son talent en D-League où il tourne à 21 points en 11 matches. Les Kings le savent talentueux. À la dernière intersaison, ils ont tout de même envoyé un certain Marco Belinelli à Charlotte pour obtenir ce 22e choix sélectionné par les Hornets.

« Offensivement, Malachi est très confiant, et on ne s’est donc jamais inquiété par rapport à lui de ce côté-là », confirme son coéquipier Garrett Temple. « Pour lui, c’est juste une question de compréhension du plan de jeu sur le plan défensif et de son exécution. »

Tous les indicateurs semblent favorables pour que le rookie ait sa chance à court terme. D’abord parce que la hiérarchie sur le poste 2, partagé entre Arron Afflalo, Garrett Temple et Ben McLemore, est loin d’être établie. Les trois cités ayant été titulaires au cours de la saison. Également parce que le poste 3, et les blessures de Gay donc mais aussi d’Omri Casspi, est occupé par le seul Matt Barnes, obligeant le coach à démarrer avec Temple et Afflalo. Malachi Richardson aura donc des minutes à grappiller d’autant que son principal concurrent, Ben McLemore, est toujours au fond du trou.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.