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Hall Of Fame : Gus Johnson, une légende oubliée

Aujourd’hui, du côté de Springfield (Massachusetts), aux côtés de Scottie Pippen et Karl Malone, Gus Johnson effectuera son entrée au Hall of Fame.

A titre posthume, ce joueur hyper spectaculaire et athlétique, décédé en avril 1987, prendra place au Panthéon du basket.

Mais qui était ce Gus Johnson, méconnu du grand public ?

Basket USA vous raconte l’histoire de celui que l’on surnommait « Honeycomb » (littéralement, le « rayon de miel »).

L’enfant d’Akron

Gus Johnson est né le 13 décembre 1938 à Akron. Il a un frère et quatre sœurs et vit dans un taudis où le crime et la pauvreté sont monnaie courante.
Très jeune, Johnson possède un énorme ego et un sens aigu du bien et du mal. Pour lui, rien ne semble impossible et son rêve est d’introduire les Harlem Globe Trotters.
Il fait ses études à Akron, au lycée Central Hower et devient un des meilleurs joueurs de l’état. Il y est notamment le coéquipier de Nate Thurmond, futur grand défenseur NBA, et auteur du premier quadruple double de l’histoire.
Mais malgré ses très bonnes prestations sportives, Johnson n’obtient pas de bourse sportive, fait malheureusement courant pour un athlète noir dans l’Amérique d’après guerre.
De plus, il ne se sent pas prêt pour la fac. Il abandonne alors avant même le premier jour, et c’est l’un de ses amis qui contacte John Cipriano le coach d’Idaho, pour le convaincre de rejoindre la faculté.
Il décide alors de quitter son Ohio natal pour rejoindre la faculté de Boise (1961). Puis finalement, après une saison, il rejoint l’université d’Idaho (1962), toujours dans le même Etat.
Il y réalise une énorme saison en 1962-63 avec 19 pts et 20.3 rebonds par match, pour un bilan de 20 victoires et 6 défaites.
Malgré son immense moyenne aux rebonds, il ne sera pas meilleur rebondeur NCAA. La faute à Paul Silas, futur joueurs des Celtics (et ancien coach des Hornets et des Cavs) qui le dépasse de 0.3 rebs/m. Néanmoins il bat le record de son école avec une pointe à 31 rebonds.
Mais Johnson n’est pas qu’un basketteur. Après chaque fin de saison, il rejoint l’équipe d’athlétisme pour améliorer ses capacités physiques et il obtient son légendaire surnom de Honeycomb.
Il est vrai que son jeu est magnifique : Johnson peut shooter, changer de mains pour le dribble, dunker, prendre des rebonds, contrer…

La légende du clou

Durant ses années à la Fac, Johnson est connu pour sa détente ahurissante mais non mesurée, et un soir dans un bar, le « Corner Club » au nord de Moscow (dans l’Ohio), le patron Herm Goetz lui lance un défi. Il doit toucher un spot au plafond. Johnson s’exécute. Il saute et gifle la poutre, pourtant suspendu à 3m51 du sol.
Le patron du bar accroche alors un clou en guise de marque, et relance le défi en offrant gracieusement une tournée à celui qui sera capable de reproduire cet exploit.
Un cercle est même dessiné au sol, sous le clou, pour tenter les participants.

En 1984, le pivot légendaire Bill Walton tente sa chance sans succès, malgré ses 2m11. On a oublié de vous dire… Gus Johnson mesurait seulement 1m98.

Une carrière consacrée aux Bullets

En 1963, il décide de faire le grand saut et tente sa chance en NBA. Il est drafté en 10ème position par les Baltimore Bullets (qui deviendront les Washington Wizards), principalement pour ses qualités de rebondeur.
Sa première saison est plus que solide avec 17.3 pts et 13.6 rebs. Il réussit des actions d’éclat avec un impressionnant hang time.
L’année suivante, il confirme avec 18.6 pts et 13 rebs/m et une action de légende contre Atlanta, il dunka si fort qu’il brisa l’anneau du plexiglas !
Il est sélectionné au All Star Game. Il score alors 25 pts en 25 minutes avec 13 lancers tirés et 8 rebonds.
En début de saison 65-66, l’effectif change, le pivot Walt Bellamy notamment est envoyé à New York et Johnson devient la star de l’équipe.

Mais quelques semaines avant le début de la saison, il se blesse au poignet gauche pendant un match de charité, mais il ne prend pas la blessure au sérieux jusqu’au deuxième match de la saison et un choc avec Jerry Lucas.
Il doit se faire opérer, et manque le début de saison. Malgré ça, s Bullets s’en sortent plutôt bien sans leur meilleur joueur.
Le 2 mars 1966 contre les Lakers, il compile 28 pts, 25 rebs et 7 pad, il finit sa saison avec 16 pts et 13 rebs de moyenne et une place dans la Second Team All NBA, grosse performance pour un joueur qui a seulement disputé 42 matchs. Mais c’est insuffisant pour aller en playoffs.
La saison suivante est des plus contrastées : il rend 20.7 pts et 11.7 rebs/m mais son équipe ne remporte que 20 matchs. C’est l’anarchie au sein de la franchise.
La saison 1967-68 est meilleure, les Bullets ont drafté Earl Monroe et cela permet d’avoir un duo arrière – intérieur très prolifique. malgré tout, les 36 victoires ne suffisent pas à atteindre les Playoffs et Johnson reste dans ses standards avec près de 18 pts et 11.6 rebs/m. A noter qu’il manque 22 matchs de saison suite à une blessure au doigt.
En 1968-69, les Bullets progressent encore mais sont éliminés par New York en 4 matchs au premier tour des Playoffs. Johnson tourne à 17.9 pts et 11.6 rebs avant de subir une intervention qui le prive de la fin de saison.
Il participe tout de même au All Star Game où il cumule 13 pts et 10 rebs en 18 minutes.
Pour la saison 69-70, il décide de se concentrer sur la défense et sa moyenne de rebonds monte à 13.9 prises par match. Il est élu dans la meilleure équipe défensive de la ligue mais les Knicks sont encore sur leur route. Les Knicks s’imposent en 7 manches. Ils seront champions cette année-là…
En 1971, c’est la consécrattion. Il fait la couverture de Sports Illustrated avec Dave DeBusschere. Le New Yorkais confiera souvent que Johnson était le joueur le plus dur auquel il fut confronté mais sans jamais avoir été dirty.
Les Bullets jouent les NBA Finals mais le duo Jabbar-Roberston est trop fort. Quant à Johnson, alors âgé de 32 ans, il réalise sa saison la plus accomplie avec 18.2 pts et 17.1 rebs/m. Hélas, c’est le chant du cygne et une blessure au genou va gâcher sa fin de carrière.

Une fin de carrière en ABA

En 1972, il est transféré à Phoenix contre un second tour de draft. Pour Johnson, c’est un camouflet. Etre bradé par son équipe de toujours, c’est dur…
Aux Suns, il est back-up de Connie Hawkins, un autre monstre des raquettes. Mais les deux ont les genoux en bouillie et la mayonnaise ne prend pas.
Finalement, après seulement 21 matchs en Arizona, il prend la direction d’Indiana. Il déménage mais change aussi de championnat puisqu’il débarque en ABA.
Il joue une quinzaine de minutes et permet à Indiana de jouer les playoffs. Pendant les phases finales, il ne  joue que 11 minutes par match. Suffisant pour permettre à Indiana de remporter le titre après un 7ème match face à Kentucky.

Il tire sa révérence sur ce titre.

L’après basket

Sa retraite prise, il devient ensuite assistant coach avec les Pacers, les Cavs puis Kentucky. Finalement, il devient commentateur pour les matches des Cavs. Là encore, l’expérience ne dure pas.
Dans les années 80,Johnson revient dans sa ville natale et il travaille avec des enfants handicapés et devient surveillant de récréation.
Mais en 1986 une terrible nouvelle s’abat sur lui. Les médecins lui diagnostique une tumeur au cerveau. Il n’a plus que quelques mois à vivre.

A Washington, on retire son maillot. A Idaho aussi.
Les docteurs veulent absolument que les derniers jours de Johnson se passent bien. Johnson préfère s’isoler. Ses amis, sa famille et même ses anciens adversaires l’appellent pour prendre des nouvelles.
Le 29 avril 1987, il s’éteint à l’âge de 48 ans à l’Hôpital d’Akron.

Statistiques

10 ans

632 matchs (582 en NBA et 50 en ABA)

16.2 pts, 12.1 rebs, 2.5 pad

44 % aux tirs, 19 % à 3 pts et 70 % aux lancers-francs

Palmarès

Champion ABA : 1973

All-Star : 1965, 1968, 1969, 1970, 1971

All-NBA Second Team : 1965, 1966, 1970, 1971

All-NBA Defense Team : 1970, 1971

All-Rookie team : 1963-64

Highlights

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