Nicolas Batum a pris une autre dimension

Depuis un horrible 3/13 face aux Hawks le 17 décembre, Nicolas Batum n’est jamais resté en dessous de la barre des 10 pts. Il a même franchi celle des 20 pts à cinq reprises, affichant une moyenne de 20.3 pts sur les huit derniers matches. Face au Thunder mercredi soir, Batman a sorti sa meilleure performance offensive de la saison avec 28 pts dont 13/15 sur la ligne de réparation. Jamais il n’avait récolté autant de lancers, doublant quasiment son meilleur total précédent (8) établi à deux reprises. Par deux fois, il a même obtenu trois lancers après avoir provoqué la faute derrière l’arc, signe de cette intelligence de jeu que ne cesse de louer Steve Clifford.

« Ce n’est pas facile, c’est un art. Parfois ça marche et parfois tu balances un saucisson« , assure le Normand avec un sourire malin.

Il confie quand même après coup qu’il s’inspire beaucoup de Kevin Durant et Reggie Miller pour se perfectionner dans la lecture du défenseur adverse.

« Je ne fais que mon boulot »

Avec quatre lancers tentés en moyenne depuis le début de saison, l’international français continue de manquer d’agressivité au drive, mais son coach ne lui en tient pas rigueur. Il n’est principalement pas sur le parquet pour faire du Kemba Walker. L’ancien Blazer a choisi d’autres armes pour plus peser en attaque, notamment un turnaround qui a fait très mal aux Bulls et à OKC quand son vis-à-vis était plus petit. Ce fut le cas cette nuit sur Victor Oladipo.

« J’ai retrouvé mon rythme depuis trois, quatre semaines », commente Nicolas Batum. « Le mois d’octobre a été terrible pour moi, surtout au niveau de l’adresse sur la ligne des lancers, là ça va mieux. Les gars me font confiance, ils me donnent le ballon. Kemba me fait confiance, le coach aussi car il continue de demander des systèmes pour moi. Mais bon, je ne fais que mon boulot ».

Décisif dans une victoire importante face au Thunder, l’ailier des Bleus a séduit Billy Donovan.

« Il impacte le jeu de façon subtile, en restant toujours très calme. Il laisse venir le jeu à lui, en restant toujours dans le bon tempo. Il est très, très malin pour savoir comment provoquer des fautes et c’est un bon passeur ».

Avec 15.2 points, 7.5 rebonds et 5,9 passes, « Nico » affiche ses meilleures stats en carrière dans les trois catégories principales. Il n’avait pas été aussi bon aux interceptions depuis 2012/2013. Le seul point noir reste son adresse, 40%, sa deuxième plus mauvaise en neuf saisons.