Philadelphie s’impose au buzzer face à Minnesota !

Scénario incroyable cette nuit au Wells Fargo Center où les Sixers l’ont emporté 93-91 face aux Wolves à la toute dernière seconde grâce à leur ailier Robert Covington. Peu inspiré jusque là et même sifflé par son propre public alors qu’il multipliait les ratés à 3 points (1/9), Covington a fait preuve d’un grand sang-froid pour réceptionner la passe de Dario Saric et scorer en moins d’1,6 seconde. Son ovation à la fin a été sa meilleure récompense et sera le meilleur moyen d’oublier ce nouveau match difficile en terme d’adresse (4/14). Avec 25 points et 8 rebonds et 3 passes, Joël Embiid a remporté le duel des futurs all-stars face à Karl-Anthony Towns (23 pts, 15 rbds, 5 pds). Dans une fin de match où ils se sont rendus coup pour coup, c’est finalement la formation du Camerounais qui a eu le dernier mot malgré une avance de 26 points galvaudée sur la fin.

Les role players des Sixers au rendez-vous

Avec les blessures de Sergio Rodriguez et Gerald Henderson sur les lignes arrières, celle de Richaun Holmes et la convalescence de Jahlil Okafor à l’intérieur, Brett Brown n’avait d’autres options que de responsabiliser ses role players, ce qu’il a brillamment réussi cette nuit.

Ainsi, après un Nick Stauskas euphorique en début de partie, c’est le meneur TJ MConnell (4 pds en 1er quart) qui lance les locaux sur un 14-4, en envoyant notamment au alley-oop Nerlens Noël à deux reprises (17-12). Timothée Luwawu-Cabarrot entre également dans la rotation rapidement et fait valoir son agressivité. Préféré à un Okafor pas revenu à 100% au moment de remplacer Embiid, Noel répond aussi à l’appel en dominant Karl Anthony Towns en attaque et en défense. Avec un Dario Saric percutant dès son entrée, Philly compte déjà 13 points d’avance (29-16).

Embiid à la baguette

Discret jusque là, Joël Embiid prend les commandes du match dès son retour dans le 2e quart. Le Camerounais fait l’étalage de tout son talent en faisant d’abord danser Aldrich au large pour mieux finir vers le cercle. Il score ensuite un 3 points en tête de raquette avec ce tir toujours aussi soyeux avant de scotcher méchamment Shabazz Muhammad et saler l’addition au lancer sur l’action suivante (36-20). Luwawu-Cabarrot s’illustre également avec trois bonnes séquences défensives, dont un block sur Kris Dunn, et deux lancers glanés à l’agressivité. En fin de première mi-temps, les Sixers, sous l’impulsion de leur duo Ilyasova-Embiid, comptent jusqu’à 19 longueurs d’écart en leur faveur (55-36), de quoi aborder la suite des événements avec confiance ?

Les Wolves renversent la table

De la confiance, Joël Embiid en a toujours à revendre et le montre dès la reprise du 3e quart avec un premier tir près du cercle et un hook qui porte son total perso à 20 points. Ilyasova croit mettre les Wolves hors d’état de nuire avec deux paniers à 3 points qui font très mal (68-42). Minnesota est effectivement KO, et il faut un déclic pour se remettre à y croire. Celui-ci vient de Towns, qui relance la machine en scorant le premier 3-points de son équipe après 10 échecs. Le réveil des Wolves est aussi fulgurant qu’inattendu, alors qu’en face les Sixers cèdent à la panique, incapables (et pas habitués) de gérer leur avance.

En 4 minutes, les hommes de Tom Thibodeau infligent un incroyable 17-2, principalement alimenté par Lavine auteur de 8 points de suite et du 3 points pour ramener les siens à -11 et terminer ce run de folie (70-59). Un run stoppé de manière non moins improbable par Covington à 3 points alors qu’il avait débuté à 0/6 dans l’exercice, et se faisait huer par son propre public. Même si Wiggins est maladroit, Minnesota parvient finalement à passer sous la barre des 10 points d’écart et revient même à 84-80 grâce à Muhammad, Lavine et Towns à la faveur d’un 10-2.

Covington répond à Rubio

Embiid et Towns se rendent coup pour coup alors que la fin de match s’approche. Les blocks et les coups bas se succèdent. Embiid finit par répondre avec un panier près du cercle, qui redonne 8 points d’avance aux siens (88-80). Mais Towns n’a pas dit son dernier mot, s’arrache au rebond offensif avant de marquer deux nouveaux points. Embiid gère mal la fin de match avec une passe ratée, un marcher et surtout un tir contré par Towns alors que les Sixers tenaient le match en main tant bien que mal, à 6 secondes du terme (91-88).

Bien défendu par Embiid sur la dernière possession, Towns trouve alors Rubio qui égalise à 3-points à 1,6 seconde de la fin. Embiid se rachètera alors en posant l’écran parfait sur la dernière action du match et en servant d’appât pour la défense adverse. Covington en profitera pour se muer en héros du match. Un héros si improbable au vu de sa prestation globale, lui qui tourne à 28,7 % à 3 points et 6 tentatives en moyenne par match, à peine mieux que … Ricky Rubio (27%).

Vendredi, les Sixers auront la lourde tâche de défier Boston sur son parquet tandis que les Wolves se rendront à Washington.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.