Jamais un Buck n’a remporté le titre de meilleure progression de l’année, depuis la création de ce trophée en 1986. Les choses pourraient bien changer cette année grâce à leur pépite grecque, Giannis Antetokounmpo. S’il semble le favori légitime pour ce trophée, une flopée d’autres joueurs ont des arguments à faire valoir.
Giannis Antetokounmpo (2016 : 16.9 points à 50%, 7.7 rebonds et 4.3 passes | 2017 : 22.9 points à 52%, 9.1 rebonds et 5.8 passes).
On ne sait pas trop quel qualificatif choisir pour évoquer la saison du Grec. Ahurissante peut-être. À l’instar d’un Russell Westbrook au Thunder, le troisième du scrutin des MIP l’an passé est absolument partout sur le terrain.
Jason Kidd possède un joueur capable de tout faire, à tous les postes. Au point d’être le meilleur marqueur, passeur et rebondeur de son équipe, mais aussi le meilleur au contre (2) et à l’interception (2) ! À 22 ans, il a déjà le 5e « PER » de NBA devant… Kawhi Leonard ou LeBron James. Le tout avec un temps de jeu légèrement en baisse par rapport à l’an passé.
S’il n’est pas All-Star dès cette saison, c’est un scandale. Symbole de ces nouveaux joueurs capables de diriger le jeu sans être meneur, Giannis Antetokounmpo a les armes pour devenir un joueur majeur de NBA et plus qu’un MIP… un MVP.
Harrison Barnes (2016 : 11.7 points à 46% et 4.9 rebonds | 2017 : 20.2 points à 46% et 5.5 rebonds).
C’est sans doute le concurrent le plus sérieux au premier cité. L’ancien Warrior, « sacrifié » pour faire de la place à Kevin Durant, est bien le leader offensif attendu par Mark Cuban et les Mavs.
L’absence de Dirk Nowitzki accélère d’ailleurs son explosion statistique puisqu’il est devenu l’option n°1 incontestable. Chiffre intéressant : son pourcentage à trois points n’a jamais été aussi faible (33.7%). Ne plus jouer dans un collectif huilé aux côtés des « Splash Brothers » y est pour quelque chose. C’est là toute la différence. Harrison Barnes est aujourd’hui le leader de la plus mauvaise équipe de l’ouest. Face à Antetokounmpo, ce bilan collectif ne joue pas en sa faveur.
Quoi que… En 2011, lorsque Kevin Love remporte ce même trophée, les Wolves n’avaient remporté que 17 matches.
George Hill (2016 : 12.1 points à 44%, 4 rebonds et 3.5 passes | 2017 : 20 points à 53%, 3.5 rebonds et 4.2 passes).
Sa progression statistique est comparable à celle d’Harrison Barnes. Adroit comme jamais, le meneur du Jazz est tout simplement dans la meilleure année de sa carrière, et de loin. Après un début de saison canon, il a été stoppé en plein vol par une blessure. L’ancien back-up de Tony Parker aux Spurs a malgré tout eu le temps de montrer qu’il pouvait s’imposer comme le patron de cette jeune équipe. Le Jazz pointe à 8 victoires et 3 défaites avec lui, contre 10-8 en son absence.
Il était sans doute la pièce manquante pour faire passer un palier à cette équipe. À savoir retrouver les playoffs avec quatre années de disette. Et, pour lui, l’Utah était sans doute le bon endroit pour relancer sa carrière.
Kristaps Porzingis (2016 : 14.3 points à 42%, 7.3 rebonds et 1.9 contre | 2017 : 20.1 points à 45.1%, 7.6 rebonds et 1.8 contre).
Aux oubliettes les huées le soir de sa draft. Aujourd’hui le Letton est plus que jamais la coqueluche du Garden. Au point de questionner, voire bouleverser, la hiérarchie chez les Knicks. Aujourd’hui option n°2 devant Derrick Rose, « Porz » n’est plus très loin de prendre le pouvoir à Carmelo Anthony. Seul bémol à saison : avec sa taille, on est en droit d’attendre quelques rebonds supplémentaires. Il enregistre seulement six matches à 10 rebonds ou plus. Six victoires pour les Knicks d’ailleurs.
Dennis Schröder (2016 : 11 points à 42% et 4.4 passes | 2017 : 17.1 points à 46% et 6.3 passes).
Il était l’un des candidats légitimes avant l’entame de la saison. Jeff Teague transféré aux Pacers, c’est à lui que reviennent les clés du camion des Hawks. Si la franchise de la Georgie semble être sur la pente descendante depuis deux ans, le jeune meneur réalise tout de même une solide saison statistique, malgré de logiques difficultés. Il fait d’ailleurs preuve d’une vraie régularité au scoring. Sur ses 13 derniers matches, il tourne d’ailleurs à plus de 20 points de moyenne.
Jabari Parker (2016 : 14.1 points à 49% et 5.2 rebonds | 2017 : 19.4 points à 48% et 5.6 rebonds).
Avec son compère Giannis, il tient la baraque des Bucks au niveau des points. L’ancien n°2 de la draft 2014 semble confirmer une partie de son potentiel et sort de son quasi-anonymat dans le Wisconsin. L’avenir lui appartient à lui aussi. Et dire qu’il est encore plus jeune que son coéquipier…
Mentions : DeMar DeRozan (Raptors), Russell Westbrook (Thunder), Myles Turner (Pacers), Wilson Chandler (Nuggets), Tim Frazier (Pelicans)…
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