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Gasol, Cousins, Lopez… Entre-t-on dans l’ère des pivots shooteurs ?

gasol-vucevicLe 2 décembre dernier, Boston reçoit les Kings. Au cours de ce match, 54 tirs des 176 pris par les deux équipes le sont à 3-points. Les plus gros shooteurs à cette distance ? Deux pivots : Al Horford et DeMarcus Cousins, chacun avec sept tentatives, pour six réussites au total (dont quatre pour le seul joueur des Celtics).

Plus d’une quinzaine de pivots à deux tentatives de loin par match

Ce qui pourrait n’être qu’un évènement anecdotique ne l’est pas. Dans une ligue de plus en plus orientée vers les 3-points, les pivots se fondent eux-aussi dans le moule. Aujourd’hui, ils sont sept pivots de formation à tourner à 34% ou plus de réussite derrière la ligne avec au moins un tir primé par match. Jamais la NBA n’avait connu une telle concentration de pivots shooteurs. Et c’est sans compter ceux qui n’en tentent pas suffisamment comme Pau Gasol (45.5% de réussite) et Myles Turner (35%) ou ceux qui se baladent aux deux postes d’intérieurs comme Joffrey Lauvergne (37.3%) ou Kristaps Porzingis (39.3%), que nous avons laissés au poste d’ailier-fort.

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Par le passé, il y a bien eu des précédents comme Jack Sikma, Sam Perkins, Brad Lohaus, Raef Lafrentz, Mehmet Okur ou Spencer Hawes mais il s’agissait de cas isolés. D’autres en avaient les moyens mais n’en abusaient pas, à l’image de Bill Laimbeer ou Arvydas Sabonis. Désormais, ce sont souvent les coachs qui le désirent et insistent pour que leurs pivots dégainent de loin, notamment pour écarter le jeu, et donc les défenses : le fameux « spacing ».

Plus d’espace pour les joueurs extérieurs

Auteur d’un soyeux 4/5 à trois-points le 16 novembre dernier face aux Clippers, Marc Gasol a largement contribué à déstabiliser des Clippers, jusqu’ici en forme.

« Cela change le jeu quand vous jouez une équipe comme les Clippers. Cela éloigne leur grand du cercle, » expliquait David Fizdale après la rencontre. « Or, on parle de défenseurs incroyables, certains des meilleurs de la ligue du calibre de défenseur de l’année. Si vous les éloignez du cercle, cela aide vos joueurs de périmètre à rentrer dans la peinture. »

Battu par les Grizzlies, Dallas avait également fait les frais de la stratégie adverse. Même si Marc Gasol est resté sobre (une seule tentative de loin, réussie), son seul placement à l’extérieur avait permis à d’autres Grizzlies de s’illustrer à l’intérieur, tel que Tony Allen dont tous les tirs furent inscrits dans la raquette.

« Cela donne une autre dimension à leur jeu, » confirmait Rick Carlisle après avoir perdu contre les Grizzlies. « C’est un problème pour notre défense. »

Sa constance de loin en fait une menace non négligeable pour les adversaires et même s’il ne shoote pas, cela ouvre des opportunités pour ses coéquipiers.

« Mon adresse ouvre de nombreuses voies pour Mike (Conley) et les arrières, pas seulement pour les pénétrations mais aussi pour les coupes et différentes choses comme ça, » a t-il confirmé au Bleacher Report.

Le précédent Chris Bosh à Miami

À Brooklyn, Kenny Atkinson a encouragé Brook Lopez à shooter de loin et le pivot se montre particulièrement adroit à cette distance. La venue de Justin Hamilton va également dans ce sens et lorsqu’ils sont associés ensemble, les Nets vont mieux dans ce secteur avec 2.7 tirs primés de plus sur 100 possessions.

« Je pense qu’il sera un excellent complément à Brook (Lopez), » racontait le coach au moment de l’arrivée du joueur, cet été. « C’est un pivot fuyant à même d’élargir le jeu à partir de la ligne à trois-points. »

Double champion NBA en tant qu’assistant-coach avec Miami, David Fizdale se souvient que le décalage de Chris Bosh au poste 5 avait permis au Heat, et notamment Dwyane Wade et LeBron James, deux joueurs attirés par le cercle, de profiter davantage de leur capacité de percussion.

« Après mon expérience avec la façon dont Chris Bosh s’est développé et ce que cela a engendré pour LeBron (James) et Dwyane (Wade) lors de ces années de titre, j’ai vu une opportunité pour ouvrir le jeu de Mike Conley en laissant Marc prendre de l’ampleur derrière l’arc, » confiait David Fizdale au Bleacher Report.

Il est intéressant de constater que, pour certaines équipes, le bilan est plus favorable lorsque leurs pivots s’écartent régulièrement et avec réussite. Ainsi, les Grizzlies ont un bilan de 10 victoires en autant de matchs lorsque Marc Gasol réussit deux tirs primés, les Celtics sont à 4 victoires en 6 matchs avec Al Horford dans cette même configuration tandis que les Kings sont à 5-6 avec DeMarcus Cousins dans ce cas.

Une stratégie dangereuse ?

En revanche, que ce soit les Sixers, les Nets ou les Wolves, il n’y a pas d’incidence favorable. Cela peut s’expliquer de deux manières : en premier lieu, ces équipes sont collectivement si faibles que même l’adresse de loin de leur pivot n’y peut rien. En deuxième lieu, l’éloignement de leur intérieur engendre d’autres problèmes.

D’abord, et c’est fort logique, cette nouvelle tendance est complètement contre-productive en cas de faillite du pivot : avec 29.1% de réussite de loin, Frank Kaminsky (3e plus gros total de shoots à trois-points chez les pivots avec 114 tentatives) est bien en-dessous du seuil de rentabilité de cette distance.

Il est aussi intéressant de noter qu’avec 7 rebonds ou moins pris sur 36 minutes, Marc Gasol, Justin Hamilton, Al Horford, Brook Lopez et Channing Frye font partie des plus mauvais intérieurs dans ce secteur. Quant à Joel Embiid, DeMarcus Cousins ou Karl-Anthony Towns, ils ne font pas partie du Top 20.

Ainsi, si Hassan Whiteside et son équipe ont bien perdu contre les Sixers, le pivot floridien se refusait à dire que c’était en raison des problèmes provoqués par l’adresse de loin de Joel Embiid.

« Nous n’en avons pas souffert, » avait raillé Hassan Whiteside auprès de FoxSports. « Il fait 2m13. S’il est derrière la ligne, nous le tiendrons à 5 rebonds. Ça me va s’il prend ses tirs de loin. Notre défaite était davantage due aux fautes et aux pénalités. »

Comme souvent, tout est affaire d’équilibre : la réussite de Memphis peut s’expliquer parce que d’autres joueurs s’activent dans la raquette (13e au rebond, 11e au contre). Ce qui n’est pas le cas chez les Wolves, les Sixers et les Kings.

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