Rudy Gay est le premier surpris par son nouveau contrat

Tout au long de la saison, Michael Heasley n’a cessé de clamer haut et fort que la priorité de l’été pour Memphis serait de prolonger Rudy Gay. Ce qui est désormais chose faite.

Pour Gay, c’est une belle marque de confiance de la part du proprio de la franchise. Mais tout cela a un prix, au sens propre comme au sens figuré.

En effet, pour empêcher qui que ce soit de le faire mentir, Heasley a dû sortir le carnet de chèques et aligner les zéros : 84 millions sur 5 ans, c’est l’offre proposée par Memphis et acceptée par Rudy Gay qui, manifestement, ne s’attendait pas du tout à une telle offre.

« J’étais surpris, » a déclaré Gay à NBC Sports. « A vrai dire, j’étais vraiment surpris. Quand j’ai appris qu’ils avaient fait ça, je me suis dis ‘Wow.’ »

Heasley a tenu sa promesse et maintenant, Gay va devoir tenir un tout nouveau rôle, celui d’un joueur au contrat maximum.

Plus d’argent signifie plus d’attentes, et comme le dit Kurt Helin de NBC Sports, il va passer du statut de « joueur prometteur qui a les capacités pour s’imposer » à celui de « il a un contrat max, qu’est-ce qui ne va pas avec lui ? »
Pour Helin, Rudy Gay doit devenir plus consistant dans son jeu, plus productif. L’an dernier, il a scoré 19.6 points par match, ce qui est plutôt pas mal, mais il a eu besoin de 16 shoots en moyenne pour le faire.

Gay doit aussi apprendre à provoquer des fautes, surtout pour un joueur comme lui qui a tendance à attaquer le panier. La saison passée, il s’est retrouvé sur la ligne des lancers-francs seulement 5 fois par match. C’est peu.

Les Grizzlies ont surpris beaucoup de monde par leur niveau de jeu l’an dernier, mais leurs adversaires ne se laisseront pas prendre deux fois au même piège.

Malgré ses 23 ans, Rudy Gay devra prouver qu’il mérite ses presque 17 millions par an, car Michael Heasley a également fait une autre promesse : celle d’une place en playoffs, et il compte forcément sur son joueur pour les y mener.