Drafté en 6e position en juin dernier, Buddy Hield ne connait pas les débuts qu’il espérait du côté de la Nouvelle-Orléans. Déjà, les Pelicans ont encore connu un début de campagne très compliqué. Et puis, la star d’Oklahoma, élu meilleur joueur universitaire l’an passé, n’a pas encore bien réglé la mire.
Actuellement à 7 points de moyenne, à 36% aux tirs dont 24% à trois points, Buddy Hield ne perd pourtant pas son légendaire sourire. Même s’ils ont dû s’incliner à Portland, les Pelicans vont beaucoup mieux et le gamin de Freeport a fait une entrée correcte (6 points à 3/6 aux tirs).
BasketUSA a tendu son micro au rookie de NOLA pour recueillir ses premières impressions de NBA…
Buddy, comment se passe votre transition entre le basket universitaire et le basket pro, entre la NCAA et la NBA ?
« Ça ne se fait pas sans quelques douleurs mais ça se passe plutôt bien globalement. J’essaie de m’améliorer chaque jour pour être efficace en match. C’est tout ce que je peux faire. »
Comment gérez-vous le changement entre votre statut à la fac d’Oklahoma où vous étiez une star et votre rôle plus restreint dans la rotation de coach Gentry à La Nouvelle Orléans ?
« Je n’ai pas de problème avec ça. Il faut savoir rester humble. Attendre son tour. Tous les grands joueurs ont aussi dû attendre leur tour. J’allais dire Kobe… Mais bon lui n’a pas trop attendu ! Je reste positif et agressif pour être prêt quand viendra mon tour. »
Vous avez semblé en confiance face à Portland, prenant vos shoots sans hésitation et avec réussite globalement, comment estimez-vous votre prestation ?
« Je pense que j’ai pas mal joué. J’ai fait ce que le coach m’a demandé de faire quand il m’a appelé à rentrer. J’essaie de me battre sur tous les ballons et d’aider mes coéquipiers du mieux possible. »
Vous aviez beaucoup de temps de jeu à OU. Chez les Pelicans, c’est plus compliqué… Comment gérez-vous cette nouvelle donne ?
« C’est sûr que c’est toujours mieux de pouvoir rester plus longtemps pour avoir un vrai ressenti du match, mais c’est la vie d’un rookie. C’est comme ça ! Il y a des gars qui sont là avant vous, des vétérans et beaucoup de bons joueurs. Pour le moment, je profite de chaque instant. J’apprends le plus possible chaque jour et je continue à bosser. »
Quelle est la chose la plus dure pour vous, en tant que rookie ?
« La patience ! Je sais que mon tour viendra mais il faut rester patient. »
Un peu comme Klay Thompson, on a pu lire ça et là que vous étiez dans une crise de confiance aux tirs. Vous êtes d’accord avec le terme ?
« Oui, quand on rate les tirs, à force ça devient une série ! Mais je vais m’en sortir. Je me suis bien senti ce soir. J’étais bien dans mon tir. Je vais continuer à m’améliorer. »
Vous avez remporté le titre de meilleur joueur universitaire la saison passée, quelle a été votre réaction ?
« J’étais très fier. C’est un immense honneur. Ça me rend humble également. Car en ce moment, c’est un peu lourd à porter pour mes débuts comme rookie. Mais maintenant, je ne dois pas me reposer sur ça. Je veux me faire un nom et créer ma propre histoire en NBA. »
Avez-vous un mentor ? On sait que vous avez discuté avec un autre Sooner, Blake Griffin, cet été par exemple…
« J’ai parlé avec Blake Griffin. J’ai parlé à mon agent [Rob Pelinka, l’agent de… Kobe Bryant]. J’ai parlé à d’autres gars de l’équipe ici. J’ai parlé à pas mal de personnes en fait. Kobe aussi. J’ai eu la chance de m’entraîner avec lui. Tous les vétérans que je croise en fait, j’essaie de prendre leurs conseils, je leur pose certaines questions. Je butine un peu partout. »
On sait que votre parcours n’est pas commun, venant des Bahamas jusqu’en NBA, avez-vous le temps de savourer le chemin parcouru ?
« C’est un rêve qui s’est réalisé, c’est sûr. Mais ce n’est plus un rêve non plus ! C’est la réalité pour moi. Maintenant, il faut jouer ! »
Vous avez toujours la banane, on sait que vous avez une autre personnalité très sociable « Buddy Love« , d’où vous vient cette joie de vivre ?
« Je dirais que ça me vient de mon enfance au Bahamas. Je suis un gamin des îles. Toujours relax à prendre du plaisir. Vivre sur une île [comme les Bahamas], ça donne le sourire ! »
Propos recueillis à Portland