Interview Ben McLemore : « On avait vraiment besoin d’un nouveau départ »

Remisé sur le banc pour laisser place à Arron Afflalo dans le cinq majeur, Ben McLemore semblait avoir réussi à prendre le meilleur parti de cette régression dans la nouvelle hiérarchie des Kings sous la houlette de Dave Joerger avec quatre matchs en double figure pour ses six premières prestations. Mais sur ses cinq dernières sorties, le jeune arrière spectaculaire de Sacramento n’a eu droit à du temps de jeu qu’un match sur deux…

Délicat donc de trouver du rythme quand la rotation évolue si rapidement, tôt dans la saison aussi ! En professionnel, Ben McLemore a néanmoins répondu à nos questions sans se dérober. Le natif de St Louis est un garçon humble et discret, mais c’est surtout un bosseur qui va essayer de regagner ses galons au fur et à mesure de la saison…

Ben, on vous a vu travailler sur votre dribble pendant l’échauffement, est-ce un travail supplémentaire en vue de regagner du temps de jeu ?

« Non, ça fait simplement partie de ma routine. J’ai déjà beaucoup bossé sur mon dribble pendant tout l’été et ce sont des exercices que je fais toute la saison pour continuer à progresser. »

Par le passé, les Kings étaient une équipe plutôt jeune et inexpérimentée mais cette année, vous avez beaucoup de vétérans, quelle place souhaitez-vous vous faire dans cet effectif remanié ?

« Mon rôle est d’entrer en jeu et de faire du mieux possible. Offensivement, je dois prendre les tirs ouverts et courir en contre-attaque. Et puis défensivement, je dois devenir un défenseur capable d’éteindre son adversaire direct. De manière générale, je veux aider l’équipe de toutes les manières possibles. Je dois être vraiment impliqué dans le jeu et pas forcément que par le scoring. Ce que le coach veut, c’est que je sois compétitif chaque soir. Je continue à bosser dur et j’espère que je pourrai saisir mes opportunités. »

J’ai lu récemment que votre père était basketteur, et il avait déjà pas mal de qualités athlétiques, ce qui est également votre cas, vous avez hérité de ces gênes ?

« Oui [rires], j’ai un peu plus bossé ça que lui. Mais c’est clair que mon père avait déjà pas mal de qualités athlétiques en son temps. J’ai hérité de ça aussi mais je l’ai bien cultivé aussi en travaillant en musculation et en m’occupant de mon corps. C’est quelque chose qu’il faut entretenir pour rester au plus haut niveau. »

Ce n’est que le début de saison mais vous avez un temps de jeu réduit pour le moment, comment on gère ça quand on est un compétiteur ?

« Je dois le prendre comme un professionnel. Je continue d’encourager mes coéquipiers quand je ne suis pas sur le terrain. Je dois persévérer et continuer à bosser de mon côté pour m’améliorer. Je ne peux pas me frustrer de cette situation, c’est comme ça, ça fait partie du jeu. Je vais continuer à faire ce que j’ai à faire. La saison est longue et je vais avoir ma chance. »

Vous avez une nouvelle salle à Sacramento, n’est-ce pas une chance idéale pour votre équipe de repartir sur de bonnes bases, sur une nouvelle dynamique ?

« La nouvelle salle crée vraiment une nouvelle ambiance et un nouvel environnement pour nous, c’est clair. C’est vraiment super pour tout le monde, particulièrement pour les fans avec cette salle dernier cri. C’est un nouveau départ pour nous aussi, et je pense qu’on en avait vraiment besoin. Ça va nous pousser à continuer à bosser tous ensemble pour progresser. »

Vous avez déclaré vous concentrer davantage sur votre défense cette saison, êtes-vous satisfait de votre évolution sur l’aspect défensif de votre jeu ?

« Oui, c’est vrai. C’est ce que je me suis dit en débutant la saison. Je dois vraiment m’améliorer défensivement, je dois être capable d’arrêter mon adversaire direct. Coach Joerger a toujours construit ses équipes avec une mentalité, une identité, défensives. Je sais que si je veux jouer, je dois être performant en défense. C’est ce que j’essaie de faire, d’être concentré sur mes tâches défensives quand je suis sur le terrain. »

Vous êtes passés par Kansas, avez-vous un rapport privilégié avec les jeunes stars qui percent actuellement, Andrew Wiggins ou Joel Embiid ? 

« Oui, je les connais bien. On s’est croisé plusieurs fois et on se parle fréquemment. Maintenant, je suis plutôt en contact avec les gars avec qui j’ai joués quand j’y étais, c’est normal. T-Rob [Thomas Robinson des Lakers] et Tyshawn [Taylor]. J’essaie de garder le contact avec tous ces gars-là. »

Propos recueillis à Portland