C’est l’autre monstre de ce début de saison. Moins « bruyant » que Russell Westbrook, James Harden est pourtant en très grande forme, torturant les défenses adverses et notamment les pauvres Knicks, incapables de le contenir la nuit dernière.
Avec 30 points et 15 passes décisives, c’est ainsi le principal artisan de la victoire à New York (118-99). Premier joueur depuis Nate Archibald et Oscar Robertson à compiler en début de saison 150 points et 50 passes décisives en cinq matches, James Harden est au coeur du système de Mike D’Antoni, et en devient donc écoeurant.
« Il a lâché des passes vraiment incroyables » constatait son coach après la rencontre. « Il a aussi mis des tirs essentiels en fin de quart-temps. Il a très très bien joué. »
Aujourd’hui meilleur passeur (12.4 passes par rencontre) et quatrième meilleur marqueur (31.8 points par match) de la ligue, James Harden s’impose déjà comme l’un des tous meilleurs « meneurs » que les Rockets aient connus. John Lucas, directeur du développement des joueurs à Houston et ancien meneur, le pense.
« J’ai été le meilleur [meneur de la franchise] mais ce gars est vraiment très bon » avoue-t-il. « Tu n’es jamais largué dans un match parce qu’il gère les choses. »
« Je contrôle mieux les matches »
À l’aise dans le drive, dans le tir extérieur, dans le pick-and-roll ou dans le renversement à l’opposé, James Harden gère le tempo à sa guise. Et quand on demande à l’intéressé les raisons de ses performances, c’est bien ce qu’il met en avant.
« Je suis capable de bien mieux contrôler les matches » explique le totem des Rockets. « Nous avons tellement d’armes offensives, ça rend mon job beaucoup plus facile. J’ai juste à choisir ma zone et faire les bons choix. Quand les gars rentrent leurs tirs, et même quand ils ne les rentrent pas, ce sont des bons tirs. Il faut qu’on continue à prendre ces tirs. »
D’ailleurs, outre cette seule rencontre, Mike D’Antoni salue la constance de sa star dans ce registre depuis le début de saison. Sans grande difficulté, James Harden s’est adapté à ce rôle et pour son coach, c’est la preuve d’un sens du jeu supérieur à la normale.
« La chose positive à son sujet est qu’il voit le jeu comme un meneur. » poursuit le stratège des Rockets auprès de FanSided. « Il comprend où il veut placer les joueurs et il fait un boulot incroyable (…) Auparavant, ils gardaient la balle, la bougeaient à deux reprises puis lui donnait et il initiait l’attaque. Il pouvait avoir des difficultés pour obtenir le ballon. Nous essayons de rendre sa tâche plus facile. Pourquoi dissimuler (son besoin de porter le ballon) ? On sait où la balle va aller. Vous savez qu’il doit créer, donc pourquoi ne pas le faire ? Dans le même temps, cela lui donne la notion de l’objectif de l’équipe : garder tout le monde impliqué jusqu’à un certain degré sans perdre son identité. »
Jusqu’ici, le reste de l’équipe profite allègrement de cette nouvelle configuration : Eric Gordon (39.5%), Trevor Ariza (40%) et Ryan Anderson (42%) sont plutôt adroits depuis le début de saison derrière l’arc. Mais pour les Knicks, le bourreau du soir, c’était bien le barbu.
« C’est un grand joueur » constate Kristaps Porzingis. « Il est capable de briser notre défense, d’arriver vite au panier et d’obtenir des fautes. En même temps, on n’a pas réussi à l’arrêter. C’est une question de défense collective, ça nous concerne tous. »
En plus, les résultats suivent pour le moment avec trois victoires pour deux défaites.
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