Finaliste l’an dernier et renforcé par l’arrivée de Kevin Durant, Golden State semblait invincible avant le début de la saison. Mais comme pour chaque équipe, il faut un temps d’acclimatation et d’adaptation, illustré par la lourde défaite face aux Spurs et les performances moyennes qui ont suivi, contre New Orleans puis Phoenix.
« La présaison est une chose, mais quand tu arrives en saison régulière, c’est comme si tu devais déjà être à 100% et battre tout le monde chaque soir. On comprend que ça n’arrivera pas » expliquait Stephen Curry après le match face aux Spurs. « C’est fâcheux, mais on ne va pas commencer à écouter les critiques. Ça ne sert à rien de se prendre la tête après un match. »
Sauf que depuis, si les victoires ont été au rendez-vous, la manière a toujours fait défaut. Face aux Suns, il a fallu un immense Kevin Durant (37 points) pour se sortir du traquenard. À trois points, leur principale force ces derniers mois, les Warriors (et en particulier Klay Thompson) arrosent (seulement 27%) depuis le début de saison.
Forcément, une équipe avec quatre All-Star sur cinq titulaires qui tâtonne, ça soulève des questions.
« On ne peut pas contrôler ça » avoue le double MVP. « C’est difficile, car ce ne sont pas nous qui écrivons ces histoires. On continuera de prendre du plaisir et de jouer à notre manière que ça vous plaise ou non. C’est ce que nous sommes. Depuis cet été, cette intersaison, beaucoup de choses négatives ont été écrites sur nous. Mais si tu gagnes, et que tu fais ce qu’on attend que tu fasses… Il y a toujours une bonne raison à ces attentes. »
Andre Iguodala : « Nous sommes des êtres humains »
Après leur saison dernière, leurs 73 victoires, leur finale NBA, les attentes sont immenses dans la Baie. Plus redoutable sur le papier, cette nouvelle « Super Team » est censée faire encore mieux, et ça rajoute une pression supplémentaire.
« Au final, on est tous des êtres humains » rappelle Andre Iguodala. « On essaye de ne pas écouter ce qui se dit, mais ça peut nous affecter quand on est en public, à l’extérieur. Ils veulent te peindre à l’image de l’équipe que nous sommes. Ils veulent nous détester, mais comme je le dis depuis le début : avec notre style de jeu, les gens aiment nous regarder jouer, et ça va être difficile pour eux de nous détester. »
À 32 ans, Iggy commence à avoir belle expérience dans la ligue. Plutôt que de se plaindre, il rappelle également que c’est aux Warriors de prendre du recul sur la situation.
« Il faut qu’on arrête d’être aussi tendu » déclare-t-il. « On oublie presque d’être relax, de jouer au basket, avec énergie et de prendre du plaisir. Quand on fera ça, on va retrouver notre rythme, et gagner des matches. »