Toronto veut tester sa défense face au « meilleur joueur du monde »

En mai dernier, Toronto quittait la scène NBA sur un quatrième succès des Cavs, au terme d’une finale de conférence au cours de laquelle les futurs champions avaient essentiellement souffert au Air Canada Center (deux défaites en trois joutes). Ce soir, c’est un tenant du titre au même visage que les Raptors reçoivent, deux jours après un succès tranquille face aux Pistons. Les Canadiens sortent d’une présaison assez insipide et leur défense n’est pas encore au niveau de leur nouveau standing.

« C’est un coach bis sur le parquet »

Recevoir Cleveland constitue donc pour Dwane Casey « une super opportunité de voir où on en est face à la meilleure équipe de la ligue,le meilleur joueur du monde et un des meilleurs effectifs de la planète, possédant toutes les armes dont une équipe a besoin ». Ni plus, ni moins. Dire que le coach des Raptors tient le champion en titre en haute estime relève de l’euphémisme. Son respect tourne même à l’admiration quand, interrogé par le Toronto Sun, il se lance dans le portrait du quadruple MVP.

« LeBron a muri, il a évolué comme joueur. Il ne se contente plus de jouer avec ses instincts athlétiques, il est devenu un coach bis sur le parquet, appelant les systèmes, donnant des instructions. Il est comme un quarterback » estime Casey. « C’est pour cela qu’il est aujourd’hui le meilleur du monde, car en plus il sait tout faire et le montre à chaque possession. Il est un leader, il montre la voie par l’exemple en jouant aussi dur que tous les autres. Sur ce que je sais, il s’entraine également très dur. Vous savez, une équipe joue comme joue sa star. C’est pour ça qu’il est ce qu’il est et que les Cavs sont ce qu’ils sont. »

« C’est le travail de toute une équipe »

Autant dire que le stratège de l’Ontario ne croit pas une seule seconde que le quadruple MVP puisse être défendu par un seul adversaire. « L’arrêter est le travail de toute une équipe », assure-t-il. Ce n’est pas DeMarre Carroll qui dira le contraire. Signé à prix d’or pour être le spécialiste défensif et l’homme capable de contrarier le King, l’ancien chien de garde des Hawks n’était qu’à 50% de ses capacités physiques lors de la dernière finale de conférence.

La blessure est un lointain souvenir et Carroll s’estime aujourd’hui à 80, 90% de son maximum. Il voit dans la venue des Cavs un très bon test pour situer sa forme physique du moment. « Je vais pouvoir voir comment mon physique réagit et combien je peux imposer à mes genoux », estime le joueur. Carroll est bien placé pour savoir que se coltiner le « Chosen One » est « très compliqué. »

« Pour arrêter LeBron il faut cinq joueurs et une coordination dans le timing, les aides, les rotations, les côtés faibles. Si vous lui mettez plusieurs gars dessus il trouvera un moyen d’attaquer le cercle. Donc derrière la première ligne défensive, le joueur qui le défend, les autres lignes doivent êtres prêtes », ajoute Casey. Au moins on connait le plan de jeu défensif des Raptors samedi soir. »

Lors des derniers playoffs, LeBron avait tourné face à Toronto à 26.0 pts, 8.5 rbds, 6.7 pds et 2.0 ints de moyenne. Le tout à 62% aux tirs.