Tout comme Ron Baker à New York, Rodney McGruder n’était pas vraiment attendu à pareille fête. Mais voilà que l’ancien journeyman NBA a trouvé une maison à Miami.
Intégré dans la rotation définitive de coach Spoelstra, cet arrière vit un vrai rêve éveillé à South Beach. Lui qui avait bien failli percer du côté d’Oklahoma City en 2013, et l’année suivante chez les Celtics, vient pour le coup de passer le cut !
« J’étais déjà content et chanceux de faire partie de l’effectif de présaison. Faire le camp d’entraînement, c’était déjà super. Peu de gars peuvent en faire l’expérience. Par deux fois, j’étais le gars qu’on laissait partir. Je suis heureux et je remercie le Heat de croire en moi. »
Passé devant Beno Udrih et Briante Weber dans la hiérarchie, McGruder sait la chance qui est la sienne. Et il ne risque pas de la gâcher…
« Ils m’ont félicité », reprend McGruder dans le Sentinel. « Je leur ai aussi envoyé un message car je sais que ces gars-là sont des joueurs NBA. Beno est dans la ligue depuis un paquet d’années. Et Briante a déjà montré qu’il pouvait jouer dans la ligue, lui qui vient de D-League. Ces gars devraient jouer en NBA. »
De la Hongrie à Miami
Joueur d’équipe avant tout, McGruder a néanmoins convaincu son coaching staff avec son jeu sans fioriture et tout en dévouement pour le collectif (9 points, 3 rebonds, 2 passes en présaison). Passé par la Hongrie après ne pas avoir été appelé à la draft NBA, McGruder a ensuite fait ses classes en D-League, remportant notamment le championnat avec l’équipe affilée du Heat, Sioux Falls.
« On adore sa persévérance, sa force de caractère, sa dureté », souligne Spoelstra. « Ce sont des choses qu’on n’enseigne pas. Son parcours est assez exemplaire de ce qu’on recherche : il a été à l’étranger pour assumer beaucoup de responsabilités, et maintenant, il revient grandi pour jouer avec nous. C’est un très bon joueur de basket. A la fin du camp, on avait l’impression qu’il a été au Heat depuis plusieurs années. Il a traversé de nombreuses épreuves et il a prouvé son caractère. »
A 25 ans, McGruder va donc enfin connaître l’ivresse des cimes, le grand bonheur de jouer contre les meilleurs joueurs de la planète orange, chaque soir pendant 82 matchs ! Informé de la bonne nouvelle samedi matin, McGruder a pu souffler un grand coup.
« Mon parcours a contribué à construire mon caractère. J’ai tellement appris des différentes équipes dont j’ai fait partie. Tout ça m’a construit en tant que joueur et en tant qu’homme », conclut Rodney. « C’était assez éprouvant émotionnellement. J’espérais simplement que ça se termine du mieux possible. Et c’est une grande nouvelle pour moi. »
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