A Boston, les joueurs sont parfois trop… altruistes

Pour la première fois depuis son arrivée sur le banc de Boston à la fin de la campagne 2012/2013, Brad Stevens dispose d’un cinq majeur ronflant, appelé a priori à démarrer les 82 matches. La saison passée par exemple, souvenez-vous que Tyler Zeller et David Lee avaient débuté le match d’ouverture avant de démarrer 7 matches au cumul le reste de la saison. Pour l’instant, la sauce Horford épice le collectif des Celtics. Dans les deux rencontres de présaison que le All Star trentenaire a disputé, Boston inscrit 55,7 pts de plus que son adversaire sur 100 possessions lorsqu’il est sur le terrain ! Bref, la mayonnaise prend et à écouter les joueurs c’est d’abord parce que chacun pense d’abord à l’autre.

« Ce groupe là a compris comment il devait fonctionner, chacun connait assez bien le jeu pour savoir que pour gagner des matches, personne ne doit être égoïste. On doit faire bouger la balle en attaque et nous l’avons plutôt bien fait dans les premiers matches. Nous construisons déjà de bonnes habitudes » assure Al Horford à ESPN.com.

Même son de cloche chez Isaiah Thomas, qui n’a pas hésité à auto-proclamer les Celtics candidats au titre.

« Les gars sont super altruistes. Tout le monde passe la balle pour impliquer les autres et mettre chaque joueur à l’aise. On joue juste pour l’instant, en cherchant la meilleure position et le shoot ouvert. »

Le problème de cette bonne intention louable c’est que visiblement elle frustre même celui qui pourtant prêche l’extra-passe en permanence, Brad Stevens en personne. Le coach réclame plus d’égoïsme chez chacun de ses titulaires.

« Al a été contagieux et il a imprégné son état d’esprit au sein du groupe. C’est génial mais je pense que chaque joueur rate des bonnes positions à force de peut-être trop chercher l’autre. Lundi à l’entraînement c’était flagrant. »

La saison passée les Celtics étaient la 6e équipe de la ligue aux passes décisives, avec 24,5 de moyenne par match. On peut donc s’attendre à ce qu’ils grimpent de quelques places avec cette volonté de jouer du « passing game ».