Le nouveau défi d’Austin Rivers

Austin Rivers est parti en vacances, loin des radars NBA, avec l’oeil d’un boxeur mis KO et des larmes séchées. Héroïque dans un Game 6 dantesque face aux Blazers au 1er tour des playoffs, le fils du Doc a quitté le ring après avoir gagné son respect. Enfin. Pour se délester des moqueries et gagner un statut de remplaçant décisif l’ancien lycéen prodige arrivé trop tôt en NBA a dû faire le dos rond, bosser, la fermer, bosser, apprendre et encore bosser. Le rejeton a prouvé qu’il savait relever les défis, papa lui en a donc concocté un autre pour cette saison : défendre sur les ailiers.

« Je ne l’avais pas vraiment vu arriver jusqu’à ce qu’ils me demandent de lever plus de fonte » raconte Austin. « Ils veulent que je commence à défendre sur des ailiers, ils ont aussi mentionné l’idée que je débute en 3, et c’est coll. C’est le genre de choses auxquelles je devrai m’adapter. »

Pour ne pas décevoir le Doc, Austin Rivers a donc passé son été à soulever de la fonte pour prendre du poids et de se muscler, conditions sine qua non pour être capable de défendre sur des postes 3 sans se faire bouger. Il s’agissait aussi pour l’ancien meneur de Duke de ne pas non plus perdre sa principale qualité défensive, la vitesse. Celle qui depuis deux ans lui permet de défendre sur des meneurs et des arrières. Dominé par Kevin Durant la saison passée quand son paternel le collait aux basques du MVP 2014, la doublure de CP3 s’est testée face aux Raptors en présaison.

Soulager Chris Paul

Bilan, 20 pts pour DeRozan en 1ère période mais la satisfaction globale « d’avoir réalisé un bon boulot », comme il le confiait au L.A Times. Conscient qu’il va devoir s’ajuster pour être capable de défendre sur les 3, Rivers va aussi devoir se coltiner les joueurs adverses les plus rapides pour soulager Chris Paul.

« Ils veulent que je défense sur les meneurs les plus rapides pour éviter que Chris n’ait à le faire. Mais défendre à l’aile, c’est vraiment nouveau et ça m’emballe. »

Défendre sur des ailiers, ça signifie, dans la NBA d’aujourd’hui, se coltiner des gars à qui il rend presque 20 cm et 20 kg !

« Tout le monde court et shoote des 3-points désormais. Il y a des ailiers comme Chandler Parsons, Andre Iguodala, des slashers. Je peux défendre sur ces types d’ailiers car ils ne vont pas souvent au poste bas. »

Il donne donc rendez-vous en décembre pour un premier bilan.