Nate McMillan est prévenu, faire gagner les Pacers ne suffira pas. Frank Vogel l’a fait, il n’a pas été prolongé. Larry Bird a estimé qu’il était temps d’entamer un nouveau cycle, avec un nouveau style, plus fringuant, plus 2016 en somme. Pour réaliser cette mutation, le boss a rappelé Nate McMillan aux plus hautes fonctions techniques. L’ancien coach des Sonics et des Blazers commence à poser sa touche, et pas seulement par l’intensité et la répétition des entrainements. Dans leur premier match de présaison, les Pacers nouveaux ont shooté 104 fois, pris 34 tirs primés, et distribué 25 passe décisives. Au final une victoire tranquille et impressionnante d’autorité offensive face aux Pelicans.
Cette nuit, face aux Bulls, une victoire de plus. 93 tirs en tout, mais surtout 65 points inscrits à la pause. Le rythme imposé balle en main incarne le basket que McMillan entend développer, à la demande de Bird.
« Nous avons fait un super boulot dans l’attaque du panier, le ballon bouge bien et c’est tant mieux. C’était ce que nous voulions faire et les gars se sont appliqués à respecter le plan« , assurait McMillan à l’Indy Star, après le match face aux Pelicans, « pour rappeler que même si on a gagné un match la veille nous sommes toujours en training camp avec encore beaucoup de choses à travailler. »
Vétéran des années Vogel, Paul George remarque déjà une différence notable avec l’ancien arrière des Sonics des grandes années Karl : McMillan n’a pas beaucoup appelé de systèmes, cinq maximum quand lui était sur le parquet, et à chaque fois lors de temps mort ou sur des remises en jeu.
« Il y avait beaucoup de liberté et forcément nous sommes encore en train de nous adapter »assure le champion olympique à Rio. « Nous avons été tellement habitués aux systèmes qu’avoir cette liberté demande un ajustement. Nous allons avoir besoin d’un peu de temps pour nous y faire mais une fois que ça sera fait, on pourra facilement scorer 115 pts par match« .
115 points, c’est justement ce qu’ont inscrit les Pacers cette nuit face aux Bulls…
Teague : « Je n’ai pas l’habitude d’avoir autant de tirs ouverts »
En choisissant de laisser les joueurs se connaître en dehors d’un respect stricte des systèmes, McMillan envoie un message de confiance qui pour l’instant plait aux joueurs. Elevé à l’école Buldenhozer, Jeff Teague doit lui aussi trouver ses marques, en plus de s’intégrer dans une nouvelle équipe.
Face aux Pelicans et aux Bulls, l’ancien Faucon a pris 26 tirs, plus que n’importe qui d’autre. Il en a rentré 9 mais son agressivité résume mieux sa performance que son adresse.
« Je n’ai pas l’habitude d’avoir autant de tirs ouverts, j’avoue que c’est sympa », commente le natif d’Indianapolis. Depuis le début du camp McMillan n’hésite pas à obliger ses joueurs à shooter en 14 secondes, une expérimentation qui a cassé les anciens codes et obligé les joueurs à jouer, penser et réagir plus vite.
« Le coach est ok pour que nous shootions si nous sommes ouverts, que ce soit après 2 secondes ou 23 secondes. C’est à nous de pousser le ballon et de trouver les bonnes positions« , explique George.
La troisième sortie des Pacers sera donc intéressante à regarder. Le changement est en marche.
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